Chez M Sport, on transforme une Bentley Continental en monstre du GT3 ou de Pikes Peak. On dessoude une Jaguar I Pace pour la passer en mode Trophy. On fait des Ford, des bêtes de rallye voire même des championnes du monde en WRC. Et quand on s’ennuie, on se défoule sur une Fiat Panda des 90’s pour en faire un missile sol-sol !
Malcolm Wilson & Ford
Malcolm Wilson et Ford, c’est une longue histoire d’amour qui commence en 77 au volant d’une Escort RS2000. Après quelques piges pendant les 80’s sur Audi Quattro, Metro 6R4 puis Opel Kadett et Astra GTE et notamment deux titres de champion de Grande Bretagne de rallye, il retrouve le volant d’une Sierra RS Cosworth au sein du team Q8 Ford avant de devenir pilote officiel pour Ford Motor Ltd.
De Malcolm Wilson Motorsport à M Sport
Dès 1979, il monte son propre team – Malcolm Wilson Motorsport – dans le but de pouvoir courir au volant de ses voitures mais aussi de proposer de la boite de vitesses en échange standard… mais non, il propose ses services auprès des constructeurs et promoteurs. Ainsi, il va par exemple participer au développement des Escort RS1700T et RS200. En 96, le Malcolm Wilson Motorsport devient M Sport. Suite au retrait officiel de Ford en championnat du monde des rallyes, c’est M Sport qui, à partir de 97, va reprendre le contrat d’exploitation de Ford World Rally en WRC. A partir de là, c’est l’équipe de Malcolm Wilson qui va être en charge d’étudier, développer et d’assembler les différentes Ford qui iront chasser les spéciales, de l’Escort WRC à la Puma Rally 1 en passant par les Focus RS WRC et toutes les variantes de Fiesta, WRC, S2000, R1, R2, R2T, R3, R4 et R5… et même la ST Gr.N ! Et comme ça n’avait pas l’air de suffire, M Sport est également promoteur du championnat Junior WRC et fournisseur des moteurs utilisés en BTCC depuis 2022. Scusez du peu ! Dans l’milieu du sport auto, Malcolm Wilson est à l’image d’un David Richards, Frank Williams, Ron Dennis ou Tom Walkinshaw… un de ceux qui ont marqué leur époque.
La Panda elle est sympa…
Pendant c’temps là, la Fiat Panda, c’est le déplaçoir favori de tata Georgette ! Le parfait tromblon aussi sexy qu’une cuvette de chiotte mais pourtant tout aussi utile. Rien d’ostentatoire, juste l’engin idéal pour aller du célèbre Point A au non moins célèbre Point B. Du moins à partir du moment où vous n’avez pas besoin d’embarquer toute la famille, le labrador et les bagages. La citadine « à tout faire », parfaite pour les courts déplacements… voire même plus, puisqu’en bonne travailleuse, elle était largement capable d’en encaisser plus que ce qu’elle avait été imaginée. Le tout pour un tarif aussi réduit que son gabarit… que ce soit à l’achat, à entretenir ou à faire rouler.
M Sport + Panda
Bon, maintenant on rassemble les deux… enfin, on demande aux premiers de se lâcher sur la seconde. Oui voilà, l’équipe de M Sport s’est chargé du cas d’une Panda de 90… et autant vous dire qu’ils n’ont pas cherché à casser leurs habitudes, au contraire.
Panda sous testo
La petite italienne s’est retrouvée transformée en Golgoth. Elle a pris 32 cm en largeur et 12,6 cm d’empattement. Comme shootée à la testo’, elle a vu ses ailles devenir hypertrophiées afin de pouvoir couvrir les trains roulants élargis afin de pouvoir passer les watts au sol et y rester. L’habitacle est en mode racing, vidé, arceauté, en partie carboné et débarrassé de tout superflux. Baquets OMP et harnais, volant snap off avec écran digital et commandes tactiles, combiné digital, commande de boite séquentielle et frein à main hydraulique. Niveau trains roulants, tout est renforcé et réglable avec des suspensions 3 voies signées Reiger et un freinage AP Racing qui peine à se cacher derrière les jantes en 18″. Equipée d’une transmission intégrale, ils auraient pu se contenter d’une boite de vitesses pour Fiat 500 1.2 essence mais non, c’est une séquentielle Sadev associée à deux diff’ pilotés à l’avant et à l’arrière, la Panda M Sport est motorisée par un 4 cylindres 1.6 turbo affichant 290 ch et 475 Nm à 4000 trs.
Ford Fiesta R5
Ca vous rappelle quelque chose ? Rien d’étonnant. En fait, il s’agit ni plus ni moins d’une Fiesta R5 de 2019 déguisée en Fiat Panda. Enfin les éléments de carrosserie ont été modifiés et adaptés au gabarit de la bête de rallye. Le résultat est aussi terrible que bestial. D’autant plus que la Panda revendique le 0 à 100 en moins de 3 secondes. Bien entendu, elle n’est pas homologué route… ce n’est qu’un simple délire comme savent le faire les ingénieurs histoire de montrer leur savoir faire. ‘Fin ça ne les a pas empêchés d’y coller un logo Panda 4×4 sur les fesses…
© M Sport via signatures éventuelles
On a du temps libre chez M Sport? Demande du boss ou petit « pétage de plomb » des employés? A ce compte, il vaudrai mieux essayer de plancher le manque de perfo’ en WRC face à Toy’ et Huyndai, car plus ca va , moins ca va!!!
Cela dit, l’ovale bleu n’aide en rabotant le budget un peu plus chaque année!!
La Panda est folle ❤️❤️❤️