Si certains vouent un culte à la VW Golf GTi 1ère du nom, d’autres, un peu plus chauds, continuent de se dire qu’un traitement soft avec un jeu de jantes, des ressorts et une ligne en inox, bah ça lui fera pas de mal. Puis y’a les bourrins, ceux qui voient les choses à travers un bon airride, une greffe de turbo ou un swap de goret. On se contentera de l’option soft. Surtout tant que ça reste dans la famille !
50 balais !
L’année prochaine, la Golf GTi va fêter ses 50 ans… putain, 50 balais ! Née en 75 avec un 1.6 l de 110 ch elle passe au 1.8 l en 82 pour gagner 2 ch et 20 Nm de couple. Ses 850 kg vont faire le reste, lui permettre de devenir la sportive fun et abordable… en tout cas suffisamment pour séduire presque 462000 clients ! Un record pour une sportive, loin devant les 294500 Peugeot 205 GTi.
Pépite pour spéculateurs
50 ans plus tard, elle n’a jamais autant fait tourner les têtes… celles des fans, des collectionneurs mais surtout celles des spéculateurs qui ne voient plus qu’à travers elle un coup financier, jouant avec la côte des youngtimer comme on le fait à la bourse. Puis il y a ceux qui continuent de faire comme à la bonne époque – celle où elles ne valaient pas plus que le poids de leur tôle – en les modifiant sans s’poser la moindre question. Ma foi, ils font bien c’qu’ils veulent avec leurs bagnoles.
Presque sobre
C’est le cas de cette Golf GTi de 83. Ne vous fiez pas à son look qui est resté plutôt sobre. La caisse appartient au boss de Hodgys SpeedShop, qui s’en est servie pour en faire sa carte de visite. Du coup, elle a été rénovée, équipée d’extensions neuves et repeinte en noir avec une bande dorée sur les flancs avant d’y coller quelques touches en carbone look sur les différents logos et les montants de pare-brise. Phares blancs, clignos fumés, feux bicolores… on est dans la recherche du détail.
Bien sur ses appuis
Les ailes sont remplies de Work Equip 03 en 15″ chaussées de Yokohama Advan Neova en 185/55. Derrière, le freinage a été emprunté à une Golf II GTi 16 et équipé de durites avia Goodridge. La suspension a été confiée à des combinés KW V1.
Des watts sous l’capot
Sous l’capot, exit le 1.8 l et place à un 2.0 l à 8 soupapes fort de 115 ch. D’origine Audi, ce bloc – un 3A – animait une berline 80 B3 avant de se retrouver dans les ateliers de chez Hodgys SpeedShop pour y être entièrement reconstruit. Au passage, il recevait un nouvel arbre à cames Kent, des soupapes plus grosses, un papillon de 5 cylindres, le vilebrequin a été équilibré et poli tout comme les différents conduits et l’admission. Il évacue ses calories à travers un collecteur Ashley accompagné d’une ligne complète en inox réalisée par Crazy Quiffs. Au final, le gazier revendique 150 ch à 6500 trs qui filent aux roues avant via un volant moteur allégé et une boite 5 manuelle (toujours celle de la 80) accompagnée d’un embrayage renforcé. Avec un poids qui reste sous les 900 kg, autant dire que la compacte teutonne doit en surprendre plus d’une !
Dedans c’est bien aussi…
Comme d’hab, on termine sur l’habitacle. Pour coller au nouvel esprit de la teutonne, on y retrouve un jeu de baquets Corbeau en cuir noir. La banquette d’origine a laissé sa place à celle d’un coupé Scirocco. Elle aussi s’affiche en cuir noir. Quelques touches de carbone look, un volant tulipé OMP, le célèbre pommeau « balle de golf » repeint en argent, et la boucle est bouclée.
C’est la famille…!
Alors que ça plaise ou pas, derrière son look plutôt soft, cette Golf 1 GTi joue la provocatrice. J’irai même dire qu’elle doit être bien plus exploitable que tous ces missiles shootés au 1.8 l turbo Stage 2 voire 3. De watts c’est bien, mais les faire passer au sol c’est mieux. Puis bon, l’ADN VW n’a pas forcément été bafoué. Un swap ? oui… mais bon, un swap Audi. Ca reste dans la famille non…?
C’est beau, c’est propre, c’est net : j’achéééte ! Le design de cette voiture est vraiment intemporel et là il est sublimé…