La Cadillac Eldorado 59, c’est le symbole de cette opulence qui frappait les caisses ricaines du début des 50’s jusqu’à la fin des 60’s. Du chrome, de la gueule, des ailerons, des châssis en mode chewing-gum et des gros V8 avec des rendements agricoles ! Bref, c’est une super base pour en faire un pur custom qui déchire qui se fait appeler CadMad !
La Cadillac Eldorado est née pour être un dream car exposé sur le salon du Motorama (salon des marques de General Motors) en 52. Puis face au succès rencontré, ce concept deviendra un cabriolet ultra luxueux, qui débarque en 53 et devient alors le vaisseau amiral de Cadillac. Commercialisé d’abord en production limité, les premiers millésimes (53 puis 54 à 56) sont aujourd’hui considérés comme des pépites pour les collectionneurs.
A partir de 57, Cad’ force la production de son Eldorado, mais pour pousser l’exclusivité de son modèle jusqu’au bout du bout, elle décide de la faire assembler à la main. Et pour assembler les carrosseries, la marque va confier le taff à… Pininfarina ! Oui, c’est le carrossier italien, dans ses ateliers de Turin, qui va se charger des grosses ricaines.
Tout ça, c’était pour l’histoire, histoire de vous donner de la substance pour scotcher votre beauf dimanche prochain entre la tarte aux pommes et le café. Car celle qui nous intéresse aujourd’hui, elle n’a plus grand chose à voir avec ce qu’elle était à sa sortie d’usine en 59.
On la surnomme CadMad et elle est sortie de l’imagination de Stephen Barton, un spécialiste du custom, malheureusement décédé aujourd’hui. Pour en arriver au résultat qui défile sous vos yeux, il lui a fallu pas moins de 4000 heures de boulot avec une équipe de 10 personnes.
La base est une des 99 Cadillac Eldorado fabriquées en 1959. Tout a été désossé afin d’être modifié et reconstruit. La caisse a carrément eu droit à un bain d’acide avant de recevoir la greffe du pavillon de break emprunté à un Chevrolet Nomad.
Autre grosse modif, la disparition des portes arrière pour pouvoir raccourcir l’empattement de 45 cm. En y étant, la Cad’ a aussi perdu 10 cm en largeur. Pour dynamiser le style et en faire une sorte de shooting brake sauce BBQ, la face avant et la partie arrière sont celles d’origine, adaptées aux nouvelles dimensions. De profil, les ailes avant et le capot ont été rallongés sans pour autant modifier les passages de roues. L’arrière a également été modifier pour coller parfaitement à la portière. Le vitrage a été ensuite fait faire en fonction des nouveaux gabarits. Le rendu est hyper fluide et élancé. Restait plus qu’à couvrir le tout d’une robe Salmon Pink sauf sur le toit qui reçoit un traitement noir brillant.
Pour recevoir la nouvelle carrosserie, le châssis d’origine est parti à la ferraille. A la place, la caisse repose sur un châssis tubulaire sur lequel ont été greffés les trains roulants, le moteur, le pont et la boite, le tout posé sur un jeu de jantes reprenant le dessin d’origine passé en 19′ !
Tant qu’on est dans la partie mécanique, outre les trains roulants et les suspensions réalisés sur mesure, l’ensemble boite – pont vient d’une Corvette C5. Devant, c’est du violent ! Un V8 Chevy 632 ci (Plus de 10l !) venu tout droit de chez Nelson Racing… Shooté aux turbos, il est gavé au méthanol et envoie 1025 ch et 1288 Nm de couple au boudins arrière qui en fondent de plaisir (A moins que ce soit de la souffrance !).
Enfin dans l’habitacle, le level de la finition va vous laisser sur le cul. Un truc a rendre jalouse un Bentley ! Les deux baquets viennent d’un Cadillac CTS-V de 2012. Le tableau de bord et les panneaux de portes sont habillés de bois précieux cerclés de barrettes chromées. Tout comme la moquette, tendue comme un string. Du chrome, du cuir, du bois, des éléments lisse couleur caisse, une instrumentation EVOD, un sono digne d’n concert d’AC-DC… Et derrière, une habillage inspiré d’un pick up en bois multicolore vernis… On n’oserait même pas y entrer !
A l’arrivée, cette CadMad est juste digne d’un show car comme les américains en ont le secret. Le genre de truc que tu poses sous des projos dans ton salon, entre la télé et la bar ! Eh bien non, eux, ils roulent avec. D’ailleurs la voiture a été récompensée par le Ridler Award à l’Autorama 2019. Oui, Général Motors qui récompense une Cad Eldorado custom… on n’est pas prêt de voir ça chez nous !
Juste une tuerie !!!!
ça donne envie de faire la même chose sur une DS break, avec un passage en 2 portes, V8 et suspension Hydractive…
le projet de fou, l’intérieur est vraiment impressionnant.