Le Pickup Chevy 51, c’est une base parfaite pour se sortir un projet original à la sauce custom. Surtout que l’engin n’est pas compliqué, il accepte quasiment tous les styles sans broncher. Custom, rod, rats, static ou airride, swappé ou d’origine… limite vous lui colleriez des guirlandes clignotantes et des boules de Noël qu’il aurait encore la classe !
Enfin bon, les boules et les guirlandes, c’était pour détendre l’atmosphère, quoique, si l’un d’entre vous a déjà franchi le pas, je l’invite à nous envoyer des photos ! En attendant (Oui, on va quand même s’occuper pendant c’temps là !) celui qui arrive, il est du style à bouffer les guirlandes par palettes et en ce qui concerne les boules, vous les enfoncer direct dans… enfin bref, c’est vous qui choisissez la fin de la phrase.
Le bestiaux a vu le jour en 1951 et contrairement à celui de Seb qui était shooté au sol en static et passé à la sauce rats (Je parle de son pickup Chevy 51, pas de Seb !), le monstre qui défile sous vos yeux est posé sur du airride et adopte un look custom inspiré des P51 Mustang des années 40, accompagné de touches racing qui lui donnent une dégaine vraiment méchante et impressionnante.
Pour commencer, le toit a été chopé de quelques centimètres. Déjà ça, ça change beaucoup de chose… Le gabarit et la ligne n’ont pas été touchés, notez au passage qu’on est sur un empattement long. Tout le reste repose sur de subtils détails. La caisse est lissée, la calandre chromée est mise en valeur par un fond noir satiné. Le capot se clos à coup de lanière en cuir. En vrac, on note les croix sur les phares, des aérations latérales entre la cabine et les ailes et sur la ridelle arrière. La grosse touche décalée qui amplifie le look général vient d’une combinaison au gout subtil mais violent. Au delà des sorties d’échappement frenchées, on retrouve une lame inférieure à l’avant avec ses trois tirants chromés, le ducktail de NASCAR et le méchant diffuseur, le tout en alu.
Alors c’est vrai que vu de chez nous, faire d’un pickup un engin racé, ça peut surprendre. Mais aux States (Depuis 1983 avec le National Pickup Truck Racing Association) et plus récemment en UK (Pickup Truck Racing), ce genre de course est une institution.
Pour en terminer avec le look démentiel… une fois posées sur le bitume, les ailes sont remplies par de grosses OM Simmons trois parties en 10×17′ et 12×18′. Afin de pouvoir les accueillir, les passages de roues ont été découpés et modifiés. La benne est terminée avec de larges lattes de bois verni séparées par de fines barres en alu poli, le tout monté sur vérin afin de pouvoir accéder aux pont qui se cache en dessous. Au niveau de la robe, c’est un superbe vert olive métal sauf pour la partie haute de la cabine qui est habillée elle en marron métal. Ca déboite sévère !
Et ce n’est pas fini. Quand vous levez le capot, c’est le double dong ! Un V8 Holden de 304 ci (5.0l) avec des couvres culasses Chevrolet (C’est pareil, c’est la même maison). Le gazier a subit une cure esthétique du plus bel effet avec deux missiles qui viennent trôner de chaque coté du bloc ! Pas de prépa ni de sural’ démesurée, juste une admission et une ligne libérées.
Niveau châssis, pas besoin d’en faire un racer ! Juste un engin pour cruiser peinard. Il n’empêche que Chevy est posé sur air, histoire de poser cash sur le bitume. L’avantage de ces engin, c’est que tu vire la caisse et t tombes sur deux poutres sur lesquelles sont greffés les trains roulants, les suspat’, le freinage puis le V8 et la transmission. Une fois tout calé, on remet la caisse et on adapte si besoin. Là, c’est juste fait pour roler, tourner et freiner, mais avec style, sans non plus se tuer au premier obstacle.
Enfin, avec le level de l’extérieur vous pensez bien que l’intérieur est traité avec la même finition et recherche du détail. Mais à encore, ça fait le taff sans chercher à en faire trop. Moquette épaisse marron, volant cuir et alu poli mat, levier de vitesse roots sur mesure, manos, tableau de bord couleur caisse, sono et clim discrètement intégrées, et sièges baquets de Subaru WRX tendus de cuir noir avec harnais Takata. Clean et de bon gout.
Malgré le gabarit de l’engin et son esprit originel d’utilitaire, Aaron (son proprio) en a fait une pure destruction rétinienne et « mâchoirienne » ! Un mélange des genres qu’il fallait oser mais aussi maitriser, pour finir sur un coup de maitre… Osé mais gagné.