1982 Jaguar XJS Koenig Specials – Parce qu’en soi ton avis…
par Tim | 7 juillet 2020 | Street |
On s’en fout ! Alors ouais on attaque sévère. Parce qu’on te voit arriver à 100 mètres. Oui toi, l’ayatollah de l’origine, le puriste chaste, le défenseur de l’écrou première monte. Là on va parler d’un tableau de maître passé entre les mains d’un grapheur. Alors ouvre ton esprit comme le cul de cette Jaguar XJS Koenig Specials est large, et tu atteindras peut-être le Nirvana…
Parce que bon dieu fallait le faire ! Une Jaguar XJS, c’est un monument ! Elle avait le cul entre deux chaises, d’un côté elle était l’héritière de la Type E, et de l’autre elle devait la renouveler sans faire moins bien. Autant vous dire qu’elle était attendue au tournant. Mais tout ça on vous l’a déjà expliqué ici et là. On va pas encore s’étaler dessus, même si on est d’accord que cette caisse était mal aimée.
Un gros douze cylindres de 5.3L sur l’avant et 285 ch sur l’arrière, à travers une boîte auto 3 vitesses. C’est tout ce dont avait droit cette XJS en 1982. L’année d’après, le 6 en ligne salvateur allait nous alléger tout ça, mais sans malheureusement redonner le même côté sportif de la Type E à la XJS. Ça manque de sport à l’époque ? Vous inquiétez pas, on à le gars qu’il vous faut. 14 exemplaires de la XJS V12 ont été envoyés chez le magicien (ou sorcier, c’est vous qui voyez…) Willy Koenig. Ça vous dit rien ? Alors venez jeter un œil ici. Dans les eighties, le gars sortait des puissances comparables à nos hypercars d’aujourd’hui !
La XJS que vous avez sous les yeux à reçu sa cure de violence. Au programme, ailes arrières élargies à la Testarossa et remplies avec des roulettes BBS-Koenig 15 pouces à en faire huiler un dragster. Le kit carrosserie est tout bonnement bestial. En rouge la caisse fait vraiment peur, on est loin du coupé grand tourisme de retraité. La suspension est revue et le moulin aussi. Stroké à 5.7L, il passe à 380 ch. La boîte est… Toujours automatique, et à 3 rapports.
Alors oui, 380 ch avec ce look, ça peut paraître relativement peu. Surtout vu la gueule de la bagnole, et du volant. On va pas s’mentir les gars, on a eu la même réaction que vous. Un truc du genre « mais qu’est-ce qu’il fout là lui ?! ». Un peu comme Jacky qui se retrouve dans un dîner mondain en jogging-claquettes-chaussettes ‘voyez ? Mais revenons au moulin. Oui, à peine 100 ch de plus ça pèse pas lourd, mais sachez que ça reste une prépa sur moteur atmo. Et pour le début des 80’s, on était déjà très bien.
Koenig faisait un peu ce que vous lui demandiez, du moment que vous pouviez aligner les bifftons. Du coup, la version 6 en ligne 3.6 s’est retrouvée avec un compresseur volumétrique et crache 310 ch. La boîte était cette fois une getrag 5, et les essais de l’époque étaient unanimes ; La XJS compressée se mouvait comme une ballerine, était plaquée au sol, et on avait l’impression d’être dans une caisse de 600 kg. Le confort un peu sacrifié au prix de la performance, c’est ce qui fait le charme des Koenig.
Par la suite, le V12 passé à 6.0L chez Jaguar aura droit à sa prépa 6.4L chez Koenig, pour 420 ch. Ah ouais, on commençait à causer sévère ! Dehors c’est la folie, dessous c’est violent, dedans aussi… Mais pour les yeux. Fallait quand même assumer de rouler dans une Jaguar comme ça, mais si vous l’achetiez, c’est que vous aviez déjà un grain ! Gardez l’œil ouvert, car si vous en croisez une, ce sera probablement la seule de votre vie ! En tout cas nous on est preneurs si l’un d’entre vous en possède une…
© Mecum & Signatures éventuelles
Très 80’s, les ouïes latérales caractéristiques des kit Koenig font « too much » aujourd’hui(déjà à l’époque). Tout le kit carrosserie est fort laid, mais c’est le style de la maison, le reste n’est pas à jeter.