’94 BMW 540i E34 – En 6 en ligne compressé so British !
par Tim | 8 décembre 2020 | Street |
Mais qu’est-ce qu’il nous raconte lui ? Une BMW 540i E34 c’est un V8, pas un 6 en ligne ! Eh ben pas ici, car sous le capot de cette belle série 5 bat un cœur… Anglais ! Ouais les gars, cocktail bière/whisky, ça fait bon ménage !
Cette E34 n’a pas toujours été la porn car (ah merde, je l’ai écrit ?!) qu’elle est aujourd’hui. M’enfin, on va pas dire que de base, une Série 5 E34, c’est dégueulasse. Mais là, c’est mieux. Elle est née 525i et a coulé une vie tranquille jusqu’à croiser le chemin d’un autre 6 en ligne, mais celui-ci issu d’une Jaguar XJR génération X300.
On a souvent tendance à l’oublier mais l’architecture 6 en ligne n’a pas toujours été une spécificité BMW, même si on l’associe bien souvent à la marque à l’hélice. Les anglais de chez Jaguar avec les moteurs XK notamment, les japonais avec les fameux RB26 chez Nissan, et 2JZ chez Toyota, les américains aussi avec les Barra de chez Ford (distribués en Australie), bref, on en trouve un paquet !
Donc au final, caser un 6 en ligne à la place d’un autre, ça se fait. La preuve ! Ici cette E34 reçoit le fameux 4.0L anglais avec son compresseur Eaton porté à 340 ch (pour 0.8 bar) ainsi qu’un radiateur sur mesure. On est pile poil dans la cour de la M5 3.8L mais avec plus de couple ! Bien sûr, la caisse est étudiée comme une caisse de course, donc ce bloc n’arrive pas seul.
D’entrée, c’est une boîte Getrag 290 issue d’une Aston Martin DB7 qui prend place au cul du 6 pattes. Car oui, ce bloc s’est aussi retrouvé (d’origine !) sous le capot de la DB7. Un embrayage Ap Racing double disque ainsi qu’un volant moteur spécifique viennent renforcer l’efficacité du montage. Mais y’a pas que ça. Un paquet d’éléments de 750i E32 se retrouvent sous la E34. Le train arrière par exemple, qui peut encaisser la fougue du félin, ainsi que les cardans et les freins, le tout agrémenté d’un pont autobloquant.
Dedans on retrouve un arceau ainsi que deux baquets Sabelts, le kit du drifteur de base composé du volant Sparco 3 branches qui va bien, un levier de vitesses ainsi qu’un frein à main a faire peur à Rocco Siffredi dans une soirée BBC, et les manos qui servent à contrôler que le gazier tourne correctement.
Dehors c’est sobre, mais classe. La caisse est posée sur des combinés BC Racing et 4 belles jantes AC Schnitzer. D’ailleurs, elle récupère aussi les pare-chocs du préparateur allemand, et elle affiche sa double nationalité jusque sur ses rétros ! Tout est assumé les potos ! Une belle peinture noire la rend vraiment, vraiment méchante.
Alors on sait qu’on va faire hurler les puristes. Que ce soit les Jaguaristes qui vont renverser leur tasse de thé en voyant qu’un sacro-saint moteur de XJR se retrouve sous une caisse de bad boy, ou les BMistes intégristes qui ne supporteront pas qu’une BM « ce soit pas avec un sisse en ligne de la marqueu tu voix ?! ». Ouais les gars, on pense aux mêmes. Ceux qui se baladent avec une 520d et des gros logos Motorsport aux 4 coins de la caisse. Mais tout ça comment vous le dire avec diplomatie…? Euh… On s’en branle !