En 58, l’Impala, c’est une option qui permet de transformer la Chevrolet Bel Air en coupé ou cabriolet luxueux et sportif. Dès l’année suivante, elle devient un modèle à part entière qui va devenir à partir de 1960 et pendant 10 ans, la voiture la plus vendue des USA. Aujourd’hui, c’est l’une des ricaines idéales pour cruiser sur le bitume… ou l’arracher !
Aux States l’Impala est devenue une véritable institution. Née luxueuse et sportive avant de devenir populaire, Chevrolet n’a pas pour autant sous estimé la dotation. Au contraire, grâce à elle, la classe moyenne avait accès au prestige qui devenait alors accessible. Sans le avoir, la marque de la GM venait de donner naissance à celle qui allait devenir son best seller pendant des années.
Forcément, avec les millions de caisses vendues, les ricains ont eu l’embarras du choix pour rouler cool à pas cher. L’Impala devenant ainsi une base de choix pour toutes les transformations possibles et imaginables, que ce soit à la sauce Low rider, custom, airride, restomod ou même drag’.
Quelle belle transition pour vous introduire (holà, doucement !) cette Impala SS (Super Sport) de 63 littéralement transformée en monstre… Vous reprendre la liste de toutes les modifications reviendrait à vous saouler pendant un bon moment, donc on va rester à l’essentiel et commencer par le gazier qui n’arrive même pas à se cacher sous le capot. Un V8 de 655 ci… oui, ça fait 10,7 l ! Issu d’un bloc en alu Dart, il est gavé par deux carbus quadruple corps Holley alimentés en air par un blower XXL de chez Mooneyham. Les collecteurs et la ligne inox sont réalisés sur mesure par Flowmaster et se terminent sur un silencieux de chez Moroso. Tout est revu, renforcé, upgradé et au final, les 8 gamelles envoient pas moins de 1200 ch aux roues arrière via une boitoto T400 (la préféré des street drag) équipé d’un convertisseur FTI et d’un refroidisseur Earl.
Avec un tel cheptel, le châssis a bin sûr lui aussi été passé en mode drag. Combinés, pont court, renforts, vérins de compensation, arbres sur mesure… jusqu’au freinage signé Willwood (avec double maitre cylindre) puisque, je vous le rappelle, mais de l’autre côté de l’Atlantique, ces caisses sont street legal ! Voilà, tu peux passer au Drive chez Burger King avant d’aller de faire de la destruction massive de pneus sur le dragstrip ! Et justement en parlant de pneus, on retrouve de laaaaarges Hoosier à l’arrière et du plus conventionnel à l’avant. N’oublions pas que c’est fait pour poutrer du 400 m et pas pour taper le chrono sur un gimkhana.
A l’intérieur, c’est surprenant de sobriété vu le level de l’engin. Pourtant, tout a été refait chez Classic Industries. Sièges tendus de vinyle noir, ceintures ventrales, tableau de bord d’origine qui a même conservé son compteur horizontale. En guise de console centrale, la batterie de manos, le boitier de gestion du bloc et on termine sur le levier de vitesse mis à nu et signé Horst. Derrière, oubliez la banquette, place aux énormes passages de roues et aux différents renforts de caisse. D’ailleurs la lunette arrière est maintenant rivetées et renforcées. Pour terminer, le réservoir a maintenant migré dans le coffre.
Bien sûr, il fallait un gueule qui colle au caractère du monstre. Eh bien celle d’origine faisait largement le taff. Les chromes sont rutilants, la robe bicolore orange et noire et le capot a reçu le bossage et de quoi laisser passer le gavage du V8.
Totalement extrême et inutile (donc indispensable) cette Chevrolet Impala SS et son monstrueux V8 de 1200 ch, c’est l’extravagance de la bagnole dans toute sa splendeur, prête pour bouffer de la ligne droite en laissant deux grosses traces noires sur l’asphalte. Du 100% ricain !