Chevrolet Callaway Corvette Twin Turbo – RPO B2K.
par Tim | 16 septembre 2021 | Street |
Hein ? C’est quoi ça ? RPO B2K ?! Le nouveau pote d’un des héros de Star Wars ? Non les gars. C’est un code. Le code d’une option que vous pouvez cocher quand vous achetiez une Corvette C4. Vous lui filiez du coup deux escargots et un nouveau nom, Callaway. Présentations.
Ahhhh la Corvette C4. Figure des 80’s restée 13 ans en service, de 1983 à 1996. On vous en a parlé en mode stance et en mode énervée. Apparue avec le V8 injection L83 de 205 ch, elle passe très vite au L98 et ses 240 ch. Bon, dans une Corvette, même 240 ch c’est un peu léger. Alors si vous vouliez un peu plus de ouache, ‘fallait aller cocher quelques cases.
La ZR1 oui, qu’on vous a présentée précédemment, et ses 380 (puis 405) ch. Et quand il vous manquait une case, vous pouviez choisir l’option B2K. Si le 32 soupapes tout alu de la ZR1 ne vous suffisait pas, que vous vouliez du plus exclusif, cette option était faite pour vous ! Car une fois cochée (et payée) chez votre dealer Chevy du coin, la Corvette que vous veniez d’acheter était directement envoyée chez Callaway.
On vous a déja parlé du bonhomme ici, en présentant la vraiment échaudée Sledgehammer. Mais là on est quand même sur un truc un peu plus conduisible. Ici le V8 5.7L L98 reçoit deux turbos Rotomaster T04 refroidis par eau (un pour chaque banc) ainsi que deux intercoolers et tout le système de durits qui va bien. Alors bien qu’on parle d’un bon vieux V8 US, le truc increvable, n’allez pas croire que les escargots arrivent sans autre modifs. Les pistons basse compression (7.5:1), un vilebrequin forgé et des soupapes inox avec leurs ressorts spécifiques prennent place pour absorber la patate.
Côté refroidissement, on retrouve toute la plomberie nécessaire à refroidir les turbos, ainsi qu’un gros radiateur et un système derrière le capot permettant d’amener de l’air frais aux intercollers. Deux injos Bosch supplémentaires drivés par un système de contrôle de l’enrichissement MircoFueler aident l’injection d’origine pour amener le coco aux 8 gamelles qui ne demandent que ça, et un nouvel échappement est installé. Avec toute cette usine à gaz, Corvette Callaway sort 382 ch pour 762 Nm de couple ! Laaaaargement de quoi mettre la misère à tout ce qui roule à la fin des 80’s !
Mais bon, avec tout ça, faut aussi que l’engin freine ! Pour ça rien de plus simple. Un kit de freins « Heavy Duty » – comprendre qu’ils sont prévus pour prendre tarif – est installé et 4 jantes en magnésium Callaway fabriquées par Dymag en 17 pouces allègent l’ensemble des masses non suspendues. Vous pouviez opter pour une boîte auto Turbo 400 4 rapports avec overdrive, une boite 4 ou une boite 6 manuelles. Vous pouviez aussi opter pour un le pack de combinés filetés et de barres stab renforcées afin d’avoir un truc qui tient salement le pavé.
Dehors soit vous laissiez la Corvette stock, soit pour $ 6500 de plus (à ajouter aux 19 900 que vous coutent l’option) vous optiez pour le kit aéro Callaway qui illustre ces lignes. Ah, ça, ça a de la gueule ! C’est le genre de truc qui établit de suite les règles. Cette Corvette quand vous la croisez, vous savez qu’elle a quelque chose qui va pas.
Bon, c’est bien mignon, les specs et tout ça, le kit… Mais est-ce que ça marche l’affaire bon Dieu ?! Ouais, on arrête de se palucher un peu sur des chiffres. D’après les essais d’époque, l’affaire n’arrêtait jamais d’accélérer. Mais un peu en mode turbos à l’ancienne vous savez… Pied tôle, turbo lag, et immense coup de pied au cul. Parce que ouais, si vous avez déjà eu la chance de conduire un V8 US, vous savez qu’a 1500 tours en atmo on prend déjà une claquasse dans la tête. Alors imaginez deux turbos par-dessus ça, un châssis qui va bien, des freins qui freinent correctement… Vous aviez une arme de guerre !
Et cette arme de guerre, elle était donnée pour plus de 300 km/h. On comprend mieux pourquoi les essais d’époque expliquaient que le truc s’arrêtait jamais de pousser ! Pour l’anecdote en 1989, la seule caisse plus puissante dispo sur le marché US c’était la… Lamborghini Countach. Sauf que la Lambo c’était 500 Nm de couple avec son V12 atmo mais surtout, pour 3 fois plus cher ! Et sachant que vous pouviez acheter ça au dealer Chevy du coin (et avec garantie constructeur !!) en cochant la p’tite case, pour moi, y’a pas photo !
De la grosse prépa’ comme on aime. Moi j’aurais bien pris l’option mécanique (quoique je n’aime pas les turbos, juste les options châssis pour qu’elle tienne ENFIN la route) mais sans le kit carrosserie, histoire de rester discret!!!