GTA signifie Gran Turismo Alleggerita … D’une part, elle devait rendre à Alfa ses lettres de noblesse en Grand Tourisme, et d’autre part, montrer que quand à Milan on se fâche, cela peut faire mal … Très mal même !
La GTA est née de la compétition. 1963, Alfa domine la catégorie tourisme avec sa Giulia TI Super. Mais l’année suivante, les concurrents exploitent le règlement à la lettre, surtout les failles qu’il comporte. Ford et sa Cortina revue par Lotus remportent le titre. Chez Alfa, on prend ça comme un affront, mais surtout, on ne trouve pas ça loyal d’aller chercher le voisin pour s’occuper du moteur. Qu’à cela ne tienne, l’ingénieur Carlo Chiti, ancien de chez Ferrari puis associé dans l’écurie de F1 ATS est approché, pour lui proposer de prendre la direction de la toute nouvelle division compétition Alfa, Autodelta.
L’accord est trouvé, et parmi les projets, celui de prendre sa revanche en tourisme. Chiti propose alors une version évoluée du coupé Giulia Sprint GT avec des mécaniques préparées et une carrosserie à l’esthétique inchangée mais allégée et élargie.
Résultat, le coupé GTA est présenté au salon d’Amsterdam début 65. L’utilisation de Peraluman 25 le fait tomber de 950 à 745 kg … avec un 1570 cm3 Twin Spark gavé aux double corps de 45 pour développer 113 ch.
En compétition ce bloc encaissait bien plus de 200 ch … La messe était dite ! 1ère sortie officielle à la course côte de Trento-Bondone et 1ère victoire. Le début d’une longue liste, que ce soit en séries européennes ou américaines.
Elle reçut également un 1290 cm3 en alu, double arbre revu et corrigée qui passait de 95 ch pour la route à 180 pour la compétition. C’est elle qui se dégourdit les roues sur la vidéo qui suit sur le circuit de Lime Rock Park.
Avec un chant toujours aussi fabuleux !
© Alfa Romeo GTA 1300 Junior from ForCornersTV on Vimeo.
Une petite coquille s’est glissée on parle de Peraluman 25 et non Paraluman.
C’est en fait un alliage d’aluminium et de magnésium.
Merci m’sieur bien vu … et corrigé 😉