Une chose est sûre, sur un circuit, il ne faut surtout pas faire chier Alessandro Nannini ! Sinon, il passait en mode « Destruction Derby » ! En tout cas, c’est ce qu’a découvert Roland Asch au volant de sa Mercedes… 

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Pourtant, hein, une poussette en pleine chicane… bon ok, ça ruinait les chances d’Alessandro ! M’enfin quoi, ce n’était pas non plus une raison d’aller encastrer sa 155 V6 Ti dans la Classe C de Asch !

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Ouais, il est comme ça Alessandro. On lui ruine sa course, il ruine celle de celui qui la lui a ruinée (Un jour je vous la ferai en français cette phrase !).

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Nannini, c’est quand même pas un débutant ! Des débuts en rallye à la fin des 70’s avant de passer sur circuit en Formule Abarth. En 82 il rejoint la Scuderia Minardi et dispute le championnat d’Europe de Formule 2. A l’époque, un contrat pouvait en cacher un autre, c’est pour cela qu’en parallèle, il pilote en championnat du Monde de sport proto au volant d’une des superbes Lancia LC2.

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C’est en 86 que Minardi le fait monter en F1. La monoplace est loin d’être performante. Alessandro essaie de montrer son talent en fond de grille et fini par faire quelques coups d’éclat. Ca suffit pour se faire remarquer par Benetton qu’il rejoint en 88. Il joue les points en milieu de peloton (C’est toujours mieux qu’avec Minardi). L’année suivante, il accroche même une victoire au GP du Japon devant Senna.

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En 90, Benetton recrute le triple champion du Monde, Nelson Piquet. Cela n’empêche pas Nannini de prendre le dessus sur le brésilien. Il est alors contacté par la Scuderia Ferrari, mais préfère assurer en prologeant son contrat chez Benetton. Son avenir en F1 est assuré, et le meilleur reste à venir.

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Mais voilà, avant de se s’envoler pour le dernier GP de la saison, au Japon, il décide d’aller rendre visite à ses parents, aux commandes de son hélicoptère. Mais l’atterrissage ne se passe pas comme il faut. Son hélico se déséquilibre, rebondit et se crashe. Le rotor sectionne le bras droit d’Alessandro au niveau du coude !

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Plusieurs heures d’interventions chirurgicales sont nécessaires pour que les médecins réussissent à lui regreffer son bras. Après une longue convalescence et des séances acharnées de rééducation, Alessandro retrouve une usage satisfaisant, mais il a perdu énormément de force dans le bras et la main. Après une visite médicale, la FIA ne lui autorise pas la reprise de la F1 !

Il quitte donc la discipline au début d’une carrière prometteuse… même si Ferrari, en fin 91, lui offre l’occasion d’essayer une F1 spécialement équipée pour lui. Il signe alors chez Alfa Romeo pour défendre les couleur de la marque au Biscione dans le championnat d’Italie de voiture de tourisme. En 93, il passe au DTM au volant de l’impressionnante Alfa 155 V6 Ti. Il y restera 4 saisons, accrochant plusieurs victoires, mais manquant de régularité pour viser le titre.

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En 97, il part chez Mercedes disputer le championnat FIA GT en duo avec Marcel Tiemann dans la méchante CLK-GTR. Ils remportent les 1000 Km de Suzuka et terminent 3ème au général. C’est alors qu’il décide de raccrocher le casque et quitte définitivement le monde du sport auto.

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Il y refera une pige en 2004 pour disputer une manche du championnat GT espagnol au volant d’une Maserati.

Dernier détail, si vous allez en Italie et que vous voyez une pâtisserie Nannini ou que vous buvez un café Nannini, vous comprendrez ce que fait Alessandro depuis qu’il ne pilote plus…!

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En attendant, cela n’enlève rien à sa course de DTM en 94, sur l’Alemannenring de Singen. Et celle là, Roland Asch doit s’en rappeler également !

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