Lancia Fulvia swap 2.5 l RS – Qui a mis du wasabi dans mes bolo’ !
par Thierry Houzé | 28 janvier 2023 | Street |
La Lancia Fulvia, je vous l’ai déjà servie à toutes les sauces. De la petite 1.3 S à la méchante HF Fanalone en passant par la Sport Zagato ou l’unique Competizione signée par De Tomaso. Celle d’aujourd’hui est tout aussi unique, si ce n’est qu’elle risque d’énerver les aficionados puisque sous son capot se cache un Boxer 4 2.5 l signé Subaru…
La Lancia Fulvia, c’est surement la plus douée des tractions de sa génération. J’en veux pour preuve son formidable palmarès en compétition où, pendant 9 ans de carrière de 65 à 74, aucune surface ne lui résistera, du Monte Carlo au Nürburgring, en passant par le RAC, le San Remo, la Costa brava, la glace des 24h de Chamonix ou les pistes du Rallye Safari. Et pendant c’temps là, elle raflait le titre de coupé Lancia le plus vendu. Record qui tient encore aujourd’hui.
Celle que je vous ai trouvée est une 1.3 S sortie d’usine en 1975, l’une des toutes dernières puisque sa production s’arrêtera en 76 pour laisser la place à la Beta. Elle a passé une partie de sa vie à arpenter les routes italiennes avant que le temps ne fasse son oeuvre. Oui, qui dit italienne des 60’s dit souvent carrosserie effervescente. Du coup, quand elle va traverser l’Atlantique en direction du Colorado, elle a beau être roulante, une bonne cure de remise en forme ne lui ferait pas de mal. Sauf qu’aux States, quand on restaure, soit on fait plus neuf que neuf, soit on part en couille…!
Ce coup ci, esthétiquement, l’italienne n’a absolument rien perdu de sa superbe… mais ses pare-chocs. La face avant s’est retrouvée largement aérée. La calandre, les phares, les feux et les rétros Sebring sont neufs. La trappe à essence a été déplacée dans le coffre. Le panneau arrière s’habille en noir mat et le reste de la carrosserie s’affiche maintenant en rouge sang metal. Les ailes sont remplies par des jantes Cromodora en 14″ avec enjoliveur central Lancia avant d’être enrobées de gommes Vredestein Sprint Classic. Le freinage refait à neuf est identique à celui d’origine. A l’avant on retrouve des coilovers QA1 et à l’arrière les ressorts de suspensions sont neufs et ont été réalisés sur mesure pour un peu plus de rigidité.
Il fallait bien ça pour encaisser la charge du nouveau gazier, un Boxer 4 de 2.5 l, du made in Subaru emprunté à un Outback de 2002. Fort de 156 ch pour 223 Nm de couple, il revit avec 500 kg de moins. Pour emménager dans l’italienne, il a laissé tomber sa transmission intégrale et n’a gardé que la boite 5 manuelle. Bien entendu, le swap ne s’est pas fait en plug’n play… il a fallu modifier la traverse, la commande de boite, adapter les sondes Lancia, faire un carter et un radiateur d’huile sur mesure. Mais à l’arrivée, un puriste ‘y verrait que du feu !
En y étant, l’habitacle a lui aussi reçu sa mise à jour. Le tableau de bord a été remplacé par un modèle d’origine mais en bien meilleur état. Les sièges et la banquette sont tendus de vinyle blanc pendant que la moquette et les panneaux de portes sont remplacés à neuf. Original, le tapis Coco d’un seul tenant qui s’occupe d’habiller l’avant. Le volant bois est d’origine Fulvia, mais d’un millésime antérieur, par contre, le pédalier alu vient lui de chez OMP.
En passant de 90 à 156 ch, la Fulvia a de quoi en surprendre plus d’un… pour ne rien gâcher, le 4 cylindres à plat japonais ne pèse que 30 kg de plus que la petit V4 à 13°. Le rapport poids puissance chute méchamment sans pour autant shooter l’équilibre de cette traction, et ça, c’était bien le plus important. Charme, perf et efficacité… vous voulez quoi de plus ?!
© foxcar via BaT
Jolie et originale!!!
Le V4 en porte-à-faux avant , qui donnait une super tenue de route, est remplacé par un gros moteur bien plus centré… Mieux, moins bien ? Que dit l’essai sur route ?