Houlala, attention ! Sujet sensible quand tu parles de la L’Opel GT… le dernier article que j’ai écrit sur ce beau petit coupé m’a attiré les foudres des ayatollahs du Blitz. Mais comme chez DLEDMV on aime pas s’fâcher, ce coup ci, je vais enrober le discours pour vous présenter ce Restomod et y mettre des fleurs et des paillettes… ou pas !
L’Opel GT c’est une réussite… jusqu’au moment où tu dois souder la pédale de droite. Un peu comme quand tu reçois le message d’un mec énervé et que tu te rends compte à sa façon d’écrire qu’en fait il doit être subventionné par la Cotorep ! Le fond peut être bon, mais la forme décrédibilise tout. Eh bien la p’tite GT c’est pareil, mais à l’inverse. La forme est belle est belle… le fond est décevant ! Elle affiche un physique affriolant, sorte de baby Corvette à l’européenne. Et puis… tu démarres et t’accélères. Avec 59 ch pour l’entrée de gamme et 90 ch pour la plus méchante, tu peux te la jouer balade dominicale pour touriste retraité. Même un cycliste belge sous hormones te donnera des difficultés pour le doubler !
Niveau châssis, on nous explique de c’est du sérieux… en même temps, avec 90 ch difficile de se faire peur. La prouesse aurait été le contraire. Foirer un châssis qui n’a à encaisser que 90 ch, il aurait fallu le faire exprès ! Plus sérieusement, les ingénieurs ont eu l’idée de placer le 4 cylindres en position centrale avant, rejeté derrière le train avant, presque sous le tableau de bord. De quoi favoriser la répartition des masses et optimiser le centre de gravité. Donc oui, même avec 90 ch, l’Opel GT reste une pépite de sportivité avec un comportement joueur et efficace, une véritable école à pilotage. ‘Fin, ça doit quand même accentuer le manque génital de watts. Mais bon, relativisons… mieux vaut une p’tite travailleuse plutôt qu’une grosse fainéante !
Les deux Opel GT que je vous ai déjà présentées avaient préféré abandonner leur gazier d’origine pour du plus copieux. Un V8 Buick de 215 ci (3.5 l) pour la première, un 4 cylindres 1.8 16s de MX5 dopé par un turbo pour la seconde. Mais finalement, quoi de plus logique que celle qui arrive, signée par l’un des spécialistes anglais du restomod, Retropower. En effet, quoi de mieux qu’une Opel avec un moteur Opel ? Car c’est un C20XE associé à une boite 5 manuelle qui se cache sous le capot de cette GT rouge.
Le 4 cylindres 2.0 l 16s qui faisait le bonheur de l’Astra GSi 16v ou du sculptural coupé Calibra. Fort de 150 ch pour 196 Nm de couple, il avait l’avantage d’être virulent pour partir à l’assaut de la zone rouge. Bien énervé le gazier. D’autant plus qu’en emménageant sous l’capot du p’tit coupé, il a vu débarquer une admission par papillons, un collecteur 4-2-1 et une ligne sur mesure. De quoi lui faire gratter une bonne dizaine de chevaux supplémentaire et de le rendre encore plus violent dans les tours. Associé aux 970 kg de la GT, en v’là une qui s’est enfin transformée en c’qu’elle devait être.
Forcément, le châssis a été entièrement revu et renforcé pour encaisser le nouveau cheptel. Le train avant conserve sa double triangulation mais troque ses lames transversales pour des coilovers. L’arrière voit débarquer des amortos accompagnés de lames renforcées et faites sur mesure. Le freinage est maintenant à disque sur les 4 roues, en l’occurrence des ATS Classic en 15″.
Au niveau esthétique, le coup de crayon de l’Opel GT est une réussite. Elle n’a pas eu besoin de grand chose pour se démarquer. Les pare-chocs ont été enlevés et les phares pop-ups rotatifs fiabilisés sont montés sur des moteurs électriques qui viennent remplacer le système manuel d’origine. Une robe rouge Ferrari vient mettre en valeur ses lignes.
Dans l’habitacle, pas grand chose ne change. Nouvelle sellerie, nouvelle moquette, tout de noir vêtu, shortshifter, sono mais surtout collection de manos AutoMeter pour coller au nouveau caractère mécanique de l’engin. Sobre, propre.
Alors, pensez vous que cette Opel GT va me réconcilier avec ses fans ? Non parce que personnellement j’m’en tamponne un peu (même beaucoup). L’essentiel c’est la voiture et cette Opel GT restomodée par Retropower, elle claque.
Très joli travail sur base anémique, comment transformer une bellâtre en prix Nobel???
J’adore !!!
Je fus moi aussi déçu lors du premier embarquement ans dans ce coupé prometteur qui venait de sortir. Quelques résultats en course furent obtenus par Marie-Claude Beaumont dans un exemplaire sérieusement modifié par Titi Greder et GM France.
C’est toujours par le châssis qu’il faut commencer, et dans ce cas-là il y a du pain sur la planche! Quant au C 20 XE c’est un bon choix, un peu plus de compression, deux arbres à cames revus et deux carbus de 48 permettent de sortir un peu plus de 190 ch (D.I.N.), c’est la version Coupe Caterham France de 1994 à 97. Et il est possible de faire mieux.