Quand tu cherches une caisse pour la passer en mode warrior, t’as deux écoles. Celle de ceux qui partent d’une sportive et celle des autres, qui se cherchent une base différente, un truc bien décalé. Eh bien c’est de cette école que vient le proprio de la méchante Volvo P1800 que je vous ai trouvée. De celle où un séduisant coupé suédois se transforme en bête des circuits !
Deux écoles…
C’est vrai que la plupart du temps, quand on veut se faire une caisse pour aller chasser la trajo sur un circuit, on affute une sportive. La logique est respectée… puis faut reconnaitre que pour la viriliser, c’est plus simple quand le catalogue est fourni et que t’as le choix. Eh bien pourtant, certains préfèrent la difficulté en partant d’une base totalement décalée. Alors oui, ça complique la tache, mais avouez qu’à l’arrivée, souvent ça claque et ça fait le buzz. D’autant plus que si les résultats sont là, t’as vite fait de te faire remarquer.
Voiture de tourisme
La Volvo P1800 en fait elle a le cul entre les deux ! Elle est née pour montrer que chez Volvo on savait faire des caisses dévergondées… mais pas trop. On est plus dans l’esprit d’une caisse élégante avec un moteur puissant. Oui, en 61, 130 ch c’était puissant. D’autant plus que la caisse savaient encore être légères… en tout cas, les moins de 1200 kg du coupé savait le rendre sportif. Il n’empêche que chez Volvo, on se refuse de la revendiquer sportive, on préfère dire qu’il s’agit d’une voiture de tourisme.
La Volvo du Saint
Bien que Volvo ait ouvert son département compétition en 59, la P1800 ne leur servira pas de base… non, la 1ère suédoise à s’aligner officiellement en compet’ sera la PV544. La P1800 sera définitivement condamnée à déambuler dans les beaux quartiers ou éventuellement devant les caméras aux mains de Simon Templar !
Parfaite pour le SCCA
Heureusement, quelques aficionados sont passés par là et se sont dits que le coupé suédois pouvait se transformer en monstre des circuits. C’est l’cas de cette P1800 de 62 qui a rejoint le garage de son proprio actuel dans les 70’s. Après plusieurs années à lui servir de daily, il s’est dit qu’elle pourrait bien avoir sa place en SCCA dans la catégorie Production.
Régime sec
La caisse va être mise à tôle et entièrement ressoudée. Le capot, les ailes ailes avant et le coffre passent à la fibre. Les ailes arrière sont tirées et les pare chocs dégagés. Les vitres latérales ont disparu alors que la lunette arrière est maintenant en lexan avec deux renforts. Une lèvre verticale vient habiller la face avant. Un jeu d’attaches rapides pour le capot et le coffre et des caches phares. On se contente d’une robe blanche et tout c’qui s’voit est prêt.
Que de l’utile
Dans le cockpit, bien entendu, il ne reste que l’essentiel. Un baquet ButlerBuilt avec harnais Simpson accueille le pilote. Devant lui, derrière le volant Sparco, c’est l’arceau qui fait office de tableau de bord pour recevoir la collection de manos AutoMeter ProComp et, dans le désordre, le répartiteur de freinage, le coupe circuit, les commutateurs… A la place du passager, le système d’extincteur automatique. Bref, de l’utile, rien que de l’utile.
100 ch / L
Bon, tout ça c’est bien, mais elle a quoi dans l’bide ? Un 4 cylindres B20, le bloc Volvo 2.0 l, entièrement reconstruit chez Terry Tinney Performance Motors, un spécialiste situé à Livermore en Californie. Le gazier est passé en carter sec et voit débarquer un arbre à cames Elgin, une admission directe avec pipe polie, une injection AEM complètement paramétrable et une ligne complète inox avec collecteur 4 en 1. De quoi aller tirer 200 ch des entrailles de la bête et les envoyer aux roues arrière via une boite 4 manu Quaife Rocket associée à un volant moteur alu, un embrayage Tilton renforcé, un arbre de transmission en carbone et un DGL.
Du grip aussi
Pour tenir au sol, le coupé est posé sur des trains roulants renforcés et réglables, maintenus par des coilovers Öhlins réglables eux aussi. Le freinage est signé Wilwood et deux maitres cylindres Tilton se chargent de la répartition entre l’avant et l’arrière. Enfin aux quatre coins, un jeu de jantes 3 parties en 15″ sont enrobées de slicks Goodyear Eagle.
Nouvelle vie
Forcément, oubliez l’élégance, le sport discret, la classe, le confort, le côté bling bling… continuez la liste ! Ou comment faire passer son daily de la rue aux circuits.
© Backerman via BaT
Très bonne article, ce qui prouve que l’on peut sortir de la facilité en travaillant sur un véhicule peut ordinaire et le sortir complètement de son image de » voiture tranquille »
J’ai effectué le même choix pour une opel ascona c , un modèle complètement décrié par les opeliste, c’est pas aussi beau, efficace pour sur , choquant même pour beaucoup , mais c’est sur un chemin qui ne peut plus s’arrêter…
Très beau et bon boulot sur cette auto, je trouve que ce traitement « choc » lui sied plutôt bien . Quand on est beau au naturel, tous les costumes vont bien!!!