L’automobilite aigüe est une drôle de maladie… pas foncièrement contagieuse, ni dangereuse … quoique ! Le virus frappe souvent pendant l’enfance et est incurable… On lui répertorie plusieurs souches, la conduite, la photo, ou dans le cas de Julien, le dessin…
Et c’est tout petit que Julien fut contaminé ! Aux alentours de 4 – 5 ans, les premiers symptômes apparaissent. Il commence à dessiner des voitures de rallyes remplies d’autocollants. D’ailleurs, à sa grande surprise, son père en conserve un bien précieusement. Du coup il traverse l’enfance, puis l’adolescence en passant son temps à dessiner des engins à 4 roues… surtout pendant les cours… ce qui lui vaudra une carte de membre des heures de colle ! C’est un 1er constat, les profs n’aiment pas et n’ont jamais aimé les artistes en devenir !
A force d’efforts surhumains pour surpasser son ennui, et histoire de suivre le mouvement, il parvient jusqu’au BAC… à 19 ans, et une fois le sésame en poche, il décide de prendre enfin les rennes et de faire ce qui lui plait… l’alcool, la drogue, les filles… la vie quoi…! Mais nan, il rentre en arts appliqués pendant un an (finalement c’était presque ça !) et intègre un BTS création industrielle… Nom barbare pour ce qu’on appelle communément le Design. Là encore, ses dessins ne tournent qu’autour d’un seul et même thème… la voiture ! Ce serait peut être une vocation non ?! Alors, comme il le dit lui même, il n’est « définitivement pas programmé pour suivre de longues études, mon processeur est un peu lent et ma carte mère à un léger pète au casque, alors j’intègre la vie active« . Alors il fait ses bagages… oui, parce que Julien rentre dans la vie active mais plutôt du côté de l’océan Indien… à St Denis de la Réunion ! Un poste de graphiste lui est proposé. Une désillusion qui aboutira à l’échec après quelques mois de divergences artistiques.
On prend les même et on recommence, mais dans l’autre sens, retour en métropole, et début de la galère, faite de petits boulots, puis deux ans en tant que moniteur auto-école. Jusqu’à 2009, ou l’appel du dessin est plus fort, il plaque tout et se lance graphiste en free-lance pendant 2 ans, le temps de faire ses armes, d’apprendre les subtilités du business et de tomber sur une annonce : « Préparateur 4×4 cherche graphiste ». Le poste est à pourvoir sur Lyon, moins loin que la Réunion… et il sera pour lui.
Il a alors continué à se spécialiser, et apprendra en parallèle l’imprimerie numérique et le covering. Donc il est capable de réaliser quasiment chaque étape de A à Z, de la création jusqu’à la pose, en passant par la réalisation. Il a entre autre réalisé et appliqué son art sur des Ford F150 Hemi et Lightning supercharged, ainsi que 2 Clio Cup, Megane RS… et s’est aussi spécialisé dans la création de logo. Mais bien sûr son domaine de prédilection reste le dessin, la peinture numérique ou traditionnelle notamment sur le thème de la culture U.S, custom, hot rod, pin-up, bobbers… En dehors de son job, il propose ses talents pour des clients qui désirent une oeuvre originale.
La conclusion, je la lui laisse : « Je ne sais pas encore comment vivre de ma passion mais je m’y exerce chaque jour, car si je n’étais pas un tant soit peu rêveur, j’aurai abandonné déjà depuis longtemps après tout un tas de revers pris dans la tronche. De toute façon il n’y a que ça qui me plaît« .
Donc Julien aussi fait parti des doux dingues qui ont de l’essence qui coule dans leurs veines. Et qui cherche à vivre de leur passion. N’hésitez pas à aller visiter son site et sa page, ils en valent largement le détour. Et merci à toi pour ta sympathie et ta gentillesse.
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Crédits dessins : Julien Margotton