Forcément, quand on a du pognon à ne plus savoir qu’en faire, on peut éventuellement s’offrir une caisse personnalisée. Mais il faut croire que ça ne suffit pas à certains, qui préfèrent l’exclusivité de faire carrément construire leur caisse en fonction de leur propres doléances… C’est comme ça qu’est née cette Daytona Shooting Brake…
Son histoire est plutôt simple… Un riche Américain du nom de Chinetti (Rien à voir avec le pilote Luigi Chinetti, triple vainqueur des 24h du Mans dans les années 30 et 40 sur Alfa Romeo et Ferrari), promoteur immobilier passe commande d’une 365 GTB/4 chez Ferrari. La voiture à peine sortie d’usine, prend la direction de l’Angleterre pour rejoindre les ateliers du carrossier Panther qui deviendra par la suite célèbre grâce à ses répliques et kit cars.
Quoiqu’il en soit, Panther doit se charger de la Daytona pour en faire un shooting brake comme le souhaite et surtout, l’a commandé Mr Chinetti en échange d’un chèque qui correspond au triple du prix de la voiture…!
Pour ce prix là, toute la caisse est entièrement refaçonnée à la main à partir de feuilles d’alu. Même chose pour l’habitacle qui devient un véritable écrin de cuir, d’Alcantara, de moquette épaisse et de bois précieux, parsemé de chrome. Un charme et une classe intemporelle que les cockpits modernes, bien que blindés de technologies, sont loin d’égaler !
Enfin, la plus grosse part du travail est réalisée à l’arrière. Le cul de la Daytona prend la forme d’un original shooting brake. Une armature d’alu reçoit une surface vitrée importante, une verticale en guise de hayon et 2 latérales qui ont la particularité de s’ouvrir comme des ailes à l’image des portes Gullwing de la 300 SL ou des capots symétriques de la De Tomaso Mangusta.
Sous le capot, le V12 n’a pas changé. Il reste à 4390 cm3 pour développer 352 ch diffusant une harmonie mécanique dirigée par une batterie de carbus !
Alors je ne sais pas vous, mais je préfère quand même le dessin original signé Pininfarina, même si cela n’enlève en rien la rareté et l’originalité de ce break de chasse !
© RacecarTV & Hexagon Classics