Celle là, il a fallu aller la chercher, mais surtout, la trouver. Parce que pour se renseigner sur les Devin, je vous garantis que les infos ne se bousculent pas. D’où la rareté de l’engin qui suit, une Devin aux entrailles de Porsche. Symbole d’une époque où certains passionnés fortunés osaient se lancer dans l’aventure de créer leurs propres sportives…
Vous avez déjà entendu parler de Bill Devin ? Non ?! Hé bien au début des 50’s, cet américain originaire de Rocky en Oklahoma, se paye une Ferrari. Il détaille l’engin, l’étudie, notamment sa carrosserie qui emploie un nouveau matériau, la fibre de verre. Finalement, il finit par se dire qu’il pourrait construire ses propres voitures de sport. Mais voilà, tout le monde ne s’appelle pas Enzo Ferrari ou Caroll Shelby !
Pourtant Bill prend un coup d’avance sur les autres, il apprend à maitriser la fibre de verre. Il transforme son poulailler en atelier et habille une châssis Panhard. Rapidement, il développe sa marque, et propose plusieurs variantes de kit car adaptables à différents châssis capables de recevoir plusieurs bases mécaniques (VW, Porsche, Triumph, MG, V8 Chevy…). L’idée est sympathique puisque vous choisissez votre châssis, votre moteur et la carrosserie qui ira avec. Ainsi, chacun peut se faire sa voiture à la carte en fonction de son budget. Devin devient alors rapidement le 1er constructeur de carrosseries en fibre !
Pour l’histoire, Devin assemble les voitures aux USA, mais tout est fabriqué à Belfast. En effet, il est plus simple de se fournir en pièces perfs, freins à disque, boites, ressorts et amortos, pneus, directions… en Angleterre.
Le business est florissant. Devin met en place un réseau de plusieurs concessionaires aux Etats Unis. Elle livre aussi l’Europe, l’Amérique du sud et même l’Afrique du sud. Bref, tout roule pour Bill. Au final et avant le déclin de son empire, Devin aura 27 carrosseries à son catalogue, même si les lignes générales sont sensiblement identiques. De plus, il mettra au point un 2 cylindres Panhard équipé d’un haut moteur de Norton Manx, la technologie OHC venait de voir le jour… Mais Devin, peu soucieux de la paperasse, ne jugeât pas nécessaire de déposer un brevet… C’est ballot !
La Devin qui revient du passé et qui orne cet article, a vu le jour en 1959. Elle est construite à partir d’une Devin D et reçoit un Flat Porsche d’1,6 l. 71 ch à 4500 trs, ça fait sourire aujourd’hui, mais sur un châssis habillé de fibre, ça doit tout juste dépasser les 500 kg… et encore ! Le cul posé à quelques centimètres du bitume, ça doit quand même envoyer de la sensation. Surtout avec un ligne aussi simple et réussie ! Magnifique…
Il est très difficile de trouver des infos sur Devin. Surtout comment la marque, forte d’une telle réussite, a réussi à sombrer. Donc si certains d’entre vous ont plus d’infos, je suis preneur 😉
© THG-mag via Maximilian Pischkale (alias EMPEH)
Salut, j’ai trouvé ce site qui retrace un peu l’histoire de Devin. Tu as sans doute déjà du le regarder je pense.
Bye
http://www.devinspecial.com/