1994, Renault est alors « le » motoriste de la F1, associé à Williams depuis 1988, le duo fonctionne à merveille et écrase les saisons 92 et 93. Dans les concessions de la marque, l’Espace est un succès et fête justement ses 10 ans… Et si, pour fêter l’occasion, ils lui greffaient le V10 de plus de 800 ch… Chiche !
Renault et Williams ont marqué le début des 90’s en F1, notamment avec une écrasante domination de Nigel Mansell en 92 suivi par Alain Prost en 93, qui prendra sa retraite au terme de la saison, remplacé par Ayrton Senna… On connait la suite tragique, mais c’est une autre histoire !
Pour fêter ses titres, Renault cherche un moyen original et qui pourra faire parler de sa gamme. Ca tombe bien, l’Espace a justement 10 ans en 94 et quoi de plus original que de l’équiper du V10 qui gagne le dimanche, le fameux RS5. Matra, à l’origine du concept et qui assemble les monospaces, détache une armée d’ingénieurs qui, avec ceux de Renault Sport, vont donner naissance à l’un des prototypes les plus marquant de la décennie, le Renault Espace F1.
Présenté à Paris, au mondial de l’auto, il marque une année ternie par l’accident et le décès de Senna lors du granp prix de San Marin, le 1er mai.
Le châssis est une structure en nid d’abeille réalisée en aluminum et recouverte de carbone. La carrosserie est totalement en fibre composée de carbone et kevlar, sa partie basse peinte en noir, le haut recouvert de la couleur jaune devenue celle de Renault Sport. Elle est agrémentée d’importantes prises d’air et surmontée d’un immense aileron sensé fournir l’appui nécessaire. Le freinage reçoit des disques ventilés en carbone. La boite est séquentielle, à 6 rapports avec commandes au volant. 4 passagers peuvent prendre place (dont le pilote), bien harnachés dans des baquets à l’aide de harnais 3 points. Et c’est important d’être bien maintenu dans l’Espace F1. La pompe à mazout qui équipe généralement ce genre d’engin, a laissé sa place au V10 de 3500 cm3 et 40 soupapes absolument identique à celui de la Williams FW15C. Il quitte le berceau avant pour se retrouver en position centrale arrière.
820 ch dans un monospace, forcément, on n’était pas habitué ! Surtout qu’il sera confié à Alain Prost, de retour en tant que pigiste de luxe, pour les séances de démonstrations presse. Donné pour 310 km/h, il abat le 0 à 200 en 6,9 secondes… Pas mal pour un parpaing !
2 exemplaires ont vu le jour, l’un, exposé chez Matra, a servi aux essais et divers tests. L’autre a eu pour rôle de faire la vedette lors des séance photos. Il est différent esthétiquement, avec ses entrées d’air en alu sur le pare choc avant ainsi que ses roues lenticulaires. Il fait le bonheur de la collection Renault à Flins.
Vous voulez l’essayer ? Alors ressortez votre Gran Turismo 2…
© Renault et M6 Turbo
© Espace F1 par chalucet83
© Greek Renault News
© Photos : Renault – Matra – Williams F1 & signatures éventuelles
Un des plus beau exercice de style entre une F1 et un véhicule de la grande série .
Quä Lix