Oui je sais, ce jeu de mot est bien pourri, pourtant je vous garantis que je suis allé le chercher loin… trèèèès loin ! Il n’empêche qu’il restera anecdotique comparé à la caisse que je m’apprête à vous présenter, la Memminger Beetle 2.7l… une version revue et corrigée en mode restomod, basée sur une Beetle de 70… Et franchement, elle envoie sa mère !
A ce propos, avez vous remarqué que la Beetle dernière du nom a doucement et discrètement disparu du catalogue VW ? Eh oui, les années passent, et les tendances avec elles ! Car lorsque VW a voulu renouveler le coup de la Cox en 98 avec l’arrivée de la New Beetle, ce ne sera finalement qu’un modèle au milieu d’une gamme. pour les puristes il n’y a aucune ambiguïté, la Cox, la vraie, c’est la aircooled avec le moteur dans l’cul, celle qui a vécu de 1938 jusqu’en 2003… (Sachant que sa commercialisation a cessé en 77 sur le sol américains et 85 en Europe).
Voulue par Hitler qui en fera même un outil de propagande, imaginée et développé par Ferdinand Porsche, 21 529 464 exemplaires sortiront des usines… Un record ! C’est sûr qu’à côté, la version moderne apparue en 98, fait pâle figure. Et ce n’est pas parce qu’une recette fonctionne pendant un (long) moment, qu’il suffit de la revisiter pour la renouveler ! Ils ont appris quoi les mecs du marketing chez VW ?!
En attendant celle qui nous intéresse aujourd’hui est un modèle de 70. Rien de bien excitant puisque les dernière générations de font pas encore parties des plus recherchées. Mis à part que celui là est passé entre les mains de Memminger, un spécialiste allemand de la restauration de Cox. Et le traitement est surement l’un des plus poussés que la star de VW ai pu recevoir.
Oui, il y a eu des drag, des custom, des hot rod, mais celui là, il est un peu tout à la fois et répond à la tendance actuelle du restomod. Une ancienne, refaite en respectant l’ADN de l’époque, mais en utilisant des éléments bien d’aujourd’hui. C’est simple… du moins plus à dire qu’à faire, puisqu’il faut maitriser l’art à défaut de tomber dans la caricature.
Memminger n’était pas encore réputé pour sa maitrise du restomod. Mais par contre, la Cox, il connait puisque depuis 1992, l’officine familiale s’en est faite une spécialité, mais plutôt dans la discrétion. Quelque chose me dit que les choses vont changer, car Memminger vient de se payer un coup de pub qui est en train de faire le tour du monde !
Au programme, transformer la Cox de 1970 en un roadster sportif et en tout cas, le résultat est spectaculaire aussi bien techniquement que physiquement. Les ailes prennent du muscle et de la hauteur. Ça pose la Cox et ça lui donne une allure de speedster. Derrière les sièges, un arceau caréné vient prendre la place de la banquette pour courir jusqu’au capot moteur où la liaison entre les 2 est symbolisée par un aileron moulé qui s’intègre parfaitement à l’ensemble. La pare-brise est choppé et accentue l’aspect trapu de l’ensemble. La touche moderne est apportée par les phares xénon au look d’origine et aux ATS en 18′.
Bien entendu, l’habitacle reçoit lui aussi sa cure de pompelup. Le tableau de bord est spécifique, recouvert de cuir. Le style est moderne tout en restant hyper sobre se contentant du principal volant 3 branches devant 2 gros compteur au style ancien et 3 petits manos au centre. Des baquets viennent remplacer les sièges d’origine et la touche vintage est là encore apportée par la sellerie écossaise noire, gris et rouge. C’est clean et sans aucune faute de gout.
Le châssis est rigidifié et les liaisons sont revues pour pouvoir encaisser les salves du bestiau qui sommeille à l’arrière. On retrouve l’obligatoire 4 à plat refroidi par air. Il s’agit d’un Type 4, qui est autre que la base du moteur qui équipait notamment le Combi T2 ainsi que les Porsche 914 et 912. Memminger l’a revu entièrement, et au final, le gazier passe de 110 à 210 ch ! Mis à part que part rapport à la version originale, il est passé en position centrale, ce qui a nécessité de retoucher l’empattement. Accompagné d’une boite 5, il expédierait les 800 kg de la Beetle à plus de 200. Enfin en cas de frayeur, le pilote peut compter sur un freinage emprunté à une Porsche 911.
Pour le moment, la Memminger Roadster 2.7 est un show car, censé montrer l’étendue du savoir faire de la maison. Son côté minimaliste est voulu, c’est pourquoi vous ne trouverez ni technologie, ni électronique, pas même la moindre sono. Les pédales, le volant, la voiture, son moteur et vous ! Le principal quoi… Memminger n’a pas prévu d’en construire d’autres… mais si la demande est là, et que 20 clients sont prêts à payer un prix à 6 chiffres, alors pourquoi pas…
© Memminger & Шедевры автотюнинга
Loriana Marti celle-là a de la gueule