Allez dernière ligne droite de notre saga sur les histoires et anecdotes sur les 24h du Mans. En même temps, depuis 1923 et 24 heures courses, ça fait 2064 heures de course ! Donc largement de quoi vous faire un article en 3 parties non ? Alors embarquez, vous allez encore en apprendre…
Pour commencer, les 24h du Mans ont inspiré d’autres courses… enfin, seulement 3 puisque le tour d’horloge est de mise au Nürburgring, à Spa et à Daytona. Il faut savoir que la très sérieuse National Geographic Society américaine l’a classée comme l’évènement sportif N°1 mondial, devant le Superbowl, les 500 miles d’Indianapolis et la vente de pots de Nutella en solde chez Intermarché !
Comme beaucoup de courses, le Mans fut aussi le théâtre d’un grand nombre de sorties de courses et d’accidents mortels. 22 pilotes y perdirent la vie, en essai ou en course. Le plus célèbre fut l’accident de Pierre Levegh en 55 qui fit en tout plus de 90 morts. Le dernier fut le Danois Allan Simonsen au volant de son Aston Martin V8 Vantage GTE, c’était en 2013.
Au niveau des accidents, le plus impressionnant fut surement celui de la mercedes CLR en 1999. Pendant les qualifications, celle de Mark Webber s’envole avant de se poser le long des rails. Plus de peur que de mal. Mercedes annonce alors que la solution a été trouvée et que l’aéro a été revue pour que ce genre d’incident n’arrive plus. Cependant au Warm-Up, Webber se refait une 2nde frayeur, sa voiture s’envole à nouveau et finit sur le toit. Mais le pire arrive en course… En pleine ligne droite, lancée à toute vitesse, la CLR de Peter Dumbreck décolle littéralement et s’envole à plusieurs mètres de haut en tournoyant avant d’aller atterrir dans les bois de l’autre côté du rail de sécurité. Effrayé par les images impressionnantes (Le pilote est indemne) Mercedes arrête aussitôt la 2ème voiture et se promet de ne plus lancer de projet en sport proto (promesse toujours tenue de nos jours).
Graham Hill est jusqu’à ce jour le seul pilote qui a réussit à remporter la triple couronne, à savoir, gagner les épreuves les plus prestigieuses que sont les 24h du Mans, les 500 Miles D’Indianapolis et le GP de F1 de Monaco. Record qu’essaye actuellement d’égaler Fernando Alonso.
Autre triple couronne, remporter les 24h du Mans, les 12h de Sebring et les 24h de Daytona, considérés comme l’élite de l’endurance. C’est l’Allemand Hans Herrmann qui ouvre le bal en 1970.
L’édition de 91 reste ancrée dans les anales avec la 1ère victoire d’une marque japonaise dans la Sarthe. Mazda va monter sur la 1ère marche avec un moteur rotatif… exploit qui n’est pas près d’être égalé puisque depuis, les rotatifs sont interdits par l’ACO. En parlant de constructeur japonais, Toyota est surement la marque la plus maudite des 24h du Mans. Elle a fini 5 fois sur la 2ème marche du podium, elle a réalisé 3 fois la pôle, a réussi à mener la course à plusieurs reprises, a souvent aligné les voitures les plus rapides du plateau, les équipages les plus impressionnants, mais n’a jamais réussi à remporter la course… jusqu’à cette édition 2018 (Où elle était la seule écurie officielle) !
Au niveau des constructeurs français, Peugeot et Matra sont les seuls à s’être imposé à 3 reprises. Lorraine-Dietrich et Bugatti l’ont fait 2 fois. Enfin, Alpine-Renault, Rondeau, Talbot-Lago, Delahaye et Chenard et Walcker, une fois. La dernière victoire date de 2009 avec la Peugeot 908 HDi FAP.
Au rayon des malchanceux, Bob Wollek remporte probablement la palme avec 7 podiums mais aucune victoire à son actif.
Un drôle de coutume a lieu au Mans chaque année. Au moment du podium, les spectateurs envahissent la ligne droite des stands. On assiste alors à une drôle de course qui commence, celle des teams qui se dépêchent d’enlever tout ce qui peut être récupéré en souvenir par les fans… Sacrés français !
En 2006 Audi est le 1er constructeur à placer un moteur diesel sur le podium du Mans… qui plus est, à la 1ère place. Mais, il faut savoir que le 1er engagement d’un moteur diesel date de 1949 avec la Delettrez Diesel motorisée par un 6 en ligne de 4.4l qui abandonnera au 123ème tour.
A chaque édition des 24h son lot d’histoires afin de perpétuer la légende et la renforcer pour faire des 24h du Mans, ce qu’ils sont devenus. Quand on voit les tournures politiques à l’encontre de l’automobile, on ne peut aujourd’hui que croiser les doigts pour que la fête puisse continuer encore longtemps… Sachant qu’en 2020, les protos vont entrer dans une nouvelle ère, et vont devoir à nouveau ressembler à des modèles de production… le retour des GT1 des 90’s. Oui, le Mans n’a pas fini de nous faire vibrer !