Il n’y a eu en tout et pour tout que 763 Miura qui sont sorties de l’usine de Sant’Agata Bolognese. Tous modèles confondus avec dans le lot seulement 150 SV et… une seule Lamborghini Miura SVR ! Elle est là, flambante, aussi rutilante qu’au 1er jour et pour ainsi dire, quasiment inestimable (Oui, tout à un prix de nos jours, c’est qu’une question de nombre de 0 !).
Voilà une histoire qui va vous permettre de shooter le beauf lors du barbuc’ dominicale, entre l’apéro et les merguez. Cette Miura porte le N° de châssis 3781. Elle était fièrement exposée sur le stand de Lamborghini lors du 50ème salon de Turin qui se déroulait du 30 octobre au 10 novembre 1968. La voiture fut vendue sur le salon, et le 30 novembre, après un passage de contrôle à l’usine, elle repart chez le concessionnaire de Turin afin d’être livrée à son heureux propriétaire. A l’époque, il s’agit d’une « simple » Miura S de couleur « Verde Miura » et à l’habitacle tendu de cuir pleine fleur noir.
Au début des années 70, chez Lamborghini, Bob Wallace, le pilote d’essai qui se charge de la mise au point des voitures, souhaite pousser le développement de la Miura jusqu’à un modèle extrême. Sa carrière est sur le point de se terminer, et il serait bon qu’elle le fasse avec un bouquet final. Sur son temps libre, il entreprend de modifier un SV pour en faire une Jota. Lamborghini finit par céder et quelques Miura SV deviendront SVJ… sans réel lendemain.
En 74, notre Miura , depuis sa vente en 68, elle en est déjà à son 9ème propriétaire. Un japonais, qui vient de l’acheter décide, avant de la faire rapatrier sur l’archipel, de s’offrir une cure de pompelup (Ouais, ça existait déjà à l’époque !). Il fait repartir la voiture chez Lamborghini et leur demande de la booster. J’vous laisse deviner la suite… Bob Wallace saisit l’occasion pour développer la Miura qu’il souhaitait.
Le travail est dantesque, et il faudra 18 mois à l’équipe d’ingénieurs et de mécanos pour aboutir au résultat qui se pavane sous vos yeux. Le châssis est revu et raffermi, le V12 reçoit un ligne libérée, un carter sec et de nouveaux carbus. La caisse est modifiée, aérée de partout et le cul gagne en muscle. Une lèvre vient équiper le spoiler avant pendant qu’un aileron s’occupe lui du capot arrière.
Le look devient bestial, la voiture dépasse les 400 ch pour un poids en dessous des 930 kg. La voiture rejoint le Japon en 1976 où elle passe une vie paisible avant de disparaitre de la circulation. Elle refera surface en 2016… en pièces détachées. Mais son propriétaire, toujours un japonais, décide alors de l’envoyer chez Lamborghini Polo Storico. Elle arrive dans plusieurs caisses…
Le département historique de Lambo va alors faire des miracles et redonner vie à la Miura la plus rare de la planète. 19 mois de boulot sont nécessaire pour qu’elle se retrouve à nouveau aussi belle qu’au premier jour. Au passage, ils lui ont greffé un jeu de harnais et un arceau.
Elle est aujourd’hui retournée au Japon, où elle profite de sa nouvelle vie… Elles et son propriétaire vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants…. The end !
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Vincent Maubois Photocars, le grall !
Richard Bernasconi 😉
Ouii
n’ y avait-t-il vraiment pas moyen d’éviter cet aileron disgracieux ?