Si comme moi vous êtes né dans les années 70, et que le virus de la bagnole vous a chopé quand vous remplissiez encore vos couches, alors il y a de fortes chances que des posters de la Countach et de la Testarossa eussent été punaisés sur les murs de votre chambre ! Donc celle qui arrive ne va pas vous laisser indifférent, surtout qu’il s’agit d’une rare Lamborghini Countach S Turbo…
Quand je dis rare, je devrais plutôt dire ultra rare puisqu’il n’y en a eu que deux. Revenons en 1980 et allons faire un tour du côté de la Suisse, chez Max Bobnar, l’importateur officiel Lamborghini qui vient de recevoir une flambante Countach LP400 S, qu’il va utiliser personnellement (Ah c’est quand même mieux de vendre des Lambo plutôt que des Dacia !).
En 1982, Max embauche Franz Albert, un ingénieur qui oeuvrait à l’usine Lambo et dont le rôle était de modifier et personnaliser des voitures pour répondre aux demandes de certains clients fortunés. Nous sommes au début des années 80, et à l’époque, la préparation tendance pour faire partie des « grands » c’est la greffe de turbo… Koenig, Gemballa, Ruf en avaient fait leur fond de commerce. Et Max a l’intention de les rejoindre…
Son idée est de greffer une paire de turbos dans l’cul de la bestiale Lamborghini, et vous devinez déjà que celui qui va en avoir la tâche n’est autre que Franz Albert. Mis à part que là, on n’est pas chez un préparateur lambda, car Max est importateur officiel Lambo et que son idée a reçu toute la bénédiction de Sant’Agata Bolognese. A l’époque, on ne s’attaque pas à la Countach aussi facilement… et le seul qui s’y est frotté n’est autre que Walter Wolf sur ses Countach personnelles mais il les a laissées atmo. D’ailleurs, il existe une photo avec Ferruccio Lamborghini et Valentino Balboni qui posent entre la Countach Wolf et la rouge, encore d’origine, de Max Bobnar.
Quoiqu’il en soit, Franz Albert se met au boulot et au bout de quelques mois, la Countach, devenue rouge carmin métal, reçoit sa paire de turbines. Franz met le châssis à niveau, installe des Pirelli P7R un peu plus large et la seule façon de distinguer cette biturbo d’une atmo classique, est juste un sticker Turbo posé en filigrane sur les bas de caisse… Dans l’habitacle tendu de cuir blanc, une molette a poussé sous le tableau de bord. Elle permet de faire varier la pression des deux escargots de 0,7 à 1,5 bars… Et en mode full, le V12 de 4.7l grimpe jusqu’à 750 ch et le couple fait un bond de 418 à 876 Nm… avec le côté ON – OFF des turbos de l’époque, on imagine déjà le caractère du bestiaux ! Et quelques mois plus tard, c’est au tour d’une 500 S de recevoir sa cure de pshit ! Mais devant la violence du monstre, quasiment inconduisible, Max Bobnar stoppe le projet. Il n’y aura donc que deux voitures à recevoir la transformation.
L’histoire ne s’arrête pas là, car la LP500 S, une Countach noire, a été commandée par un collectionneur allemand… elle s’y trouve toujours. Par contre pour la rouge qui appartenait à Max Bobnar, c’est une autre histoire. Après avoir servi de support publicitaire pour la marque, elle a été vendue aux Etats Unis puis a disparu de la circulation du côté de Vegas… Jusqu’au jour où John Temerian, propriétaire d’un garage basé à Miami spécialisé dans les supercar européennes des 80’s, apprend l’histoire de cette Countach disparue… Mais voilà, quelques années avant, alors qu’il recherchait une Countach rouge pour un de ses clients, il avait entendu parler de deux voitures entreposées au fond d’un hangar dans le Nevada, du côté de Reno. John fait aussitôt le rapprochement, retrouve les coordonnées et appelle. Il tombe sur un employé qui lui explique que les voitures sont toujours là, mais qu’elles ne sont pas à vendre. Quelques jours plus tard, le propriétaire des voitures le rappelle en personne, et l’invite à venir les voir s’il le souhaite, il n’a pas l’intention de les vendre dans l’immédiat, mais l’avis d’un expert sera toujours bon à prendre.
Aussitôt dit, aussitôt fait, John embarque pour Reno et une fois sur place, il se retrouve devant la Countach LP400 S Twinturbo qui avait disparue depuis de si longues années. La voiture est 100% d’origine, avec son cuir blanc et même ses Pirelli P7R posés par Franz ! Camouflée sous une couverture, sa peinture n’a rien perdu de son éclat ! John réussit à persuader le propriétaire de la lui vendre, la rapatrie à Miami, la remet en route et en état et en bon professionnel, décide de la revendre… Aucun prix n’a été annoncé, mais il se murmure qu’elle se serait vendue pour 1 million de Dollars !
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L’autocollant à la même police que celui des r5 et pour les logos turbo sous le capot on dirait du saab.
Amusant, moi aussi c’est le premier détail qui m’a sauté aux yeux.
Malgré l’amour de gosse que je porte toujours à la Countach, ce bricolage m’a fait sourire.
Le logo vient sans le moindre doute du même endroit que le sticker latéral ; d’une R 18 Turbo. Une autre légende des années 80… mais qui a eu beaucoup moins de succès sur les posters de chambres d’enfants. ;D
Marrant pour le logo arrière c’est le premier truc qui m’a sauté aux yeux également. Par contre Renault oui mais 18 pas forcément, je crois que ce badge a été monté sur d’autres modèles aussi. Mais comme quoi moins de succès en poster, mais bien ancré dans les souvenirs pour beaucoup visiblement !
Et merci pour le sticker latéral pour le coup j’avais pas percuté mais une fois qu’on le sait ça parait évident !
Fabrice Carpentier Perso je trouve que la police est plutôt similaire à la Fuego Turbo, je dirais même identique.
Le lien entre la fuego et la lambo est fait
Me suis dit pareil ^^ Turbo2
Le logo sur la malle aussi ressemble au Renault
Après une rapide recherche, le logo et le sticker latéral sont communs aux R18, R5, Fuego et… Lambo Turbo. 😀