Il fut un temps ou, quand on disait Subaru à quelqu’un, on risquait de se manger une droite, votre interlocuteur croyant que vous l’insultiez ! Ou alors on arrivait à faire fuir une fille en lui disant qu’on avait une Impreza… Elle prenait ses jambes à son cou, pensant qu’on avait chopé la dernière MST à la mode ! Pffffff… Incultes !
Parce que Subaru, ça foutait la branlée à des sportives bien plus prestigieuses, et à la mode qu’une vulgaire Legacy ou Impreza. Je me rappelle encore d’un pote en 1998, qui en fit la connaissance alors qu’il avait voulu en chatouiller une avec sa Kadett GSI 16v (Attention ça faisait pas rire avant une Kadett GSI 16v, il n’y avait qu’elle qui arrivait à suivre une 309 GTI 16… En ligne droite !). Il avait compris le sens de l’expression « rester sur place » alors que l’aileron tuning » et le logo « GT Turbo » de la japonaise s’éloignait sans que ni lui, ni surtout l’Opel, ne puissent faire quoi que ce soit, témoins impuissants d’une correction en bonne et due forme !
C’était ça la Subaru Impreza GT Turbo, 1ère du nom ! Une caisse tout juste civilisée pour les besoins d’homologation. Qui ne s’encombrait pas d’un équipement lourd, qui offrait 211 ch très énervés et 4 roues motrices pour le poids d’une 207 RC et le prix d’une 206 S16 neuve sans option ! Ha oui, en parlant de prix, c’est marrant de voir que certains modèles propres se vendent aujourd’hui presque plus chère que ce qu’elles valaient neuves ! Parce que la force de Subaru c’était ça justement, pouvoir se traquer une 993, limite la semer sur une petite route, voire la larguer quand il se mettait à pleuvoir, au volant d’une berline abordable, qu’on pensait voir sortir d’un Top 10 de la dernière concentration tuning ! Le mot est lancé, mais l’Impreza GT c’était justement tout le contraire ! En effet, le tuning c’est mettre du papier dans le slip pour faire croire qu’on en a une de 30 cm… L’Impreza c’est en avoir une de 30 cm alors que tout le monde croit que vous y avez foutu du papier ! Jusqu’à ce que vous la sortiez… Donc pour en revenir à l’Impreza (Parce que oui, on est là pour parler d’elle, et pas de votre slip, et encore moins de ce que vous y mettez dedans !) la sortir, correspondrait à enfoncer la pédale de droite, et d’envoyer sur une route sinueuse… La syndrome de L’Opel Kadett GSI 16v ! Et on ne parlera pas de la 22B ! Ou peut être une autre fois !
En rallye, l’Impreza ce sera 3 titres consécutifs pour Subaru en 95, 96 et 97. Ce sera aussi et surtout, 2 pilotes parmi d’autres, Colin McRae qui remporte la couronne mondiale à son volant en 95 et Richard Burns qui, bien qu’ayant fait parti de l’équipe en 94 et 95, reviendra en 99 pour un titre pilote en 2001. Sans oublier Petter Solberg dernier champion du monde en Impreza en 2003.
Pour beaucoup l’Impreza est morte en 2001… Devenue alors une machine embourgeoisée, plus puissante certes, mais plus lourde, plus équipée, plus chère, l’authenticité de la première génération sacrifiée sur l’autel de la rentabilité et du marketing ! Puis l’Impreza était la digne représentante d’une époque ou les voitures qui gagnaient le dimanche, se vendaient le lundi. Mitsubishi Lanver Evo, Lancia Delta HF, Ford Sierra puis Escort Cosworth… Elles naissaient dans la poussière et l’asphalte chauffé sur lesquels elles se battaient pour le scratch.
Alors pour tous ceux qui aimaient cette période, celle ou les pilotes se donnaient en spectacle, celle ou leurs voitures pouvaient se croiser sur la route, revoici l’une des reines des spéciales, la Subaru Impreza !
© Vidéos : Subaru via amjayes2 / © Photos : Subaru via signatures éventuelles
Même sans faire du rallye… c’est vraiment un monstre !!!