Vous en vouliez une autre de base rare ? Alors vous allez être servis ! Une Lotus Elite… Coupé 4 places qui essayait de faire entrer la marque de Colin Chapman dans le milieu des coupés sportifs de luxe… Sans grand succès…! Enfin la voilà de retour pour prendre sa revanche 40 ans plus tard !
A la fin des années 60, Lotus peut s’enorgueillir d’un palmarès sportif de 1er ordre, notamment avec 3 titres constructeurs et pilotes en F1 en 63 et 65 avec Jim Clark et 68 avec Graham Hill. La marque est donc l’une de celle vers qui on se tourne pour s’offrir un version sportive dans sa gamme, comme le fait Ford régulièrement. Mais voilà, la marque à l’ovale bleu a dors et déjà annoncé que les 4 cylindres des Elan et Europa ne feront plus partis des futurs programmes du géant de Détroit. De son côté, Colin Chapman ne veut plus dépendre d’un généraliste.
Le constat est simple, il faut que la marque créée sa propre gamme. L’Esprit est déjà sur le papier pur remplacer la vieillissante Europa. L’Elan a toujours le vent en poupe, il manque donc une modèle plus luxueux pour toucher une autre clientèle, plus aisée et bourgeoise.
C’est donc en 74 qu’apparait l’Elite. La marque est au firmament de son image sportive, elle vient de remporter les titres F1 de 70, 72 et 73 ! Mais cela ne fera pas tout… Ce coupé 4 places, est très loin de faire l’unanimité… Bien au contraire !
L’avant est caractéristique des 70’s, pointu avec son duo de pop-up pendant que l’arrière reprend le dessin d’un break de chasse… Un profil pour le moins original… Trop peut être ! Sous la robe, la marque ne perd pas ses bonnes habitudes. Châssis poutre avec 2 demis coques en matière synthétique assemblées. « Light is right » qu’il disait puisque le coupé dépasse tout juste la tonne.
Pour la mécanique, c’est le 4 pattes tout alu maison. 2.0 l double arbres, 16 soupapes, alimenté par 2 carbus double corps pour sortir 162 ch à 6200 trs. Histoire d’en tester la fiabilité, la marque avait pris le soin de fournir les roadster Jensen-Healey qui essuyèrent les plâtres ! Cela n’empêcha pas l’Elite (Et sa version coupé hatchback, l’Eclat) de ternir l’image et Lotus… Déjà de par des perfs un peu limites mais surtout, de par son faisceau électrique caractériel, pour ne pas dire envouté ! Ainsi les déçus finirent vite par trouver une nouvelle signification à Lotus « Lot Of Trouble Usually Serious »… Attention, voiture de connaisseur averti !
Quoiqu’il en soit, cela n’a pas arrêté Luke d’en prendre une, pas même de la shooter au sol en l’équipant d’airbags, de refaire le bloc en lui offrant une ligne plus sonore et de la chausser de 4 Rota Shakotan… Voilà comment sauver une Elite de la rouille par la même occasion, n’en déplaise aux ayatollahs de l’origine.
Sympa cet article 🙂 Qu’en pense le @ClubLotusFrance ?