J’adore ce genre de caisse… Et Alain aussi d’ailleurs ! Vous savez, ces caisses qui ne payent pas foncièrement de mine. En même temps, une Corsa A… Ya pas de quoi se méfier. Même si elle est plutôt propre, et posée sur de la BBS… Puis ce bruit… Une ligne un peu libérée… C’est tout non ? Non, cette Corsa, elle est vraiment violente !

Pourtant, à la base, c’était loin d’être gagné… et il a fallu une grosse dose d’obstination, de motivation, de passion et surtout de travail pour la rendre comme elle se présente aujourd’hui.

Alain, du haut de ses 26 ans, n’a pas eu peur. Il trouve une Corsa 1.2 Luxus. Le bon déplaçoir de labeur sans aucune prétention, fort de 55 canassons, rien de bien excitant ! Il commence à la désosser. Carrossier de métier, il s’occupe de la caisse pendant que son pote Julien va lui donner un gros coup de main pour la partie mécanique.

Ainsi, la caisse est entièrement refaite et ressoudée avant de s’habiller en Café au lait directement sorti de l’imagination d’Alain. L’intérieur se pare d’un arceau pendant que l’extérieur reçoit un ensemble de pares-chocs avant et arrière de Corsa GSI. Le capot gagne en aération avec 2 prises d’air d’origine Astra GSI… Et de l’air, il en a besoin !

Car sous le capot, c’est un 2.0 l GSI 16v qui sommeille paisiblement (Façon de parler !). Celui de l’Astra, qu’Alain a remis dans la config Kadett. Attention, à la bonne époque des GTI, la Kadett faisait office de référence, son 20XE était réputé pour sa hargne et sa vélocité… Elle suivait une 309 GTI 16 en ligne droite… Seul son train avant était à la peine dès que la route devenait sinueuse !

Quoiqu’il en soit, le 2.0 l 16 développait 150 ch dans l’Astra. Ici, il perd sa sonde Lambda, gagne une ligne maison avec un silencieux de GSI, une admission signée HKS, une pompe  à essence plus généreuse issue d’une Calibra et 4 bougies NGK Iridium. La Kadett sortant 156 ch, la Corsa d’Alain doit taquiner et dépasser les 160.

La boite d’origine a vite laissé sa place à celle d’une Corsa B GSI. Elle encaisse et tire plus court que celle de l’Astra… Ce qui colle parfaitement à cette teigne de Corsa. L’embrayage est passé en stage 2 histoire de ne pas partir en fumée à chaque déferlante !

Pour tenir au bitume, le châssis est bien entendu lui aussi mis à niveau. Barres avant et arrière de grosses sections, Powerflex et combinés filetés Bilstein B14. Enfin, pour éviter la crampe de sphincter au 1er obstacle, les freins viennent eux aussi d’une Astra GSI mordus par des plaquettes EBC.

Pour finir et compléter le tableau, on retrouve aux 4 coins, des roues BBS en 15′ de BMW 318is E30. Leur centre a reçu un voile dorée du plus bel effet.

5 mois de boulot pour obtenir la bombinette au Blitz. Bloc atmo énervé et libéré, boite courte, châssis renforcé et à la hauteur, 700 kg de ferraille, la Corsa s’est transformée en un genre de gros kart qui tirerait fort et court ! Jusqu’à 200, Alain s’amuse à ruiner les grosses berlines allemandes turbo mazoutées, ou les sportives récentes qui ont oublié depuis longtemps l’avantage d’un bon rapport poids/puissance !

Ha quand même, se faire pousser par une Corsa A, au volant de son rutilant Peugeot RCZ R ou Audi TT, ça doit quand même énerver… Et je ne vous parle même pas du king du parking en 330d ou Golf Tdi qui doit méchamment en prendre plein son égo !

En attendant, l’histoire d’amour entre Alain et sa petite bombe a tiré à sa fin quelques jours après notre séance photos… En effet, Alain l’a vendue pour passer à autre chose… Surement pour soulager un peu ses vertèbres cérébrales qui en ont vu de toutes les couleurs dans la Corsa. Qu’à cela ne tienne, ça ne l’empêchera pas de carburer avec l’essence dans ses veines !

© Photos : DLEDMV via Titi & Char-Ly

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