Auparavant dans le sport auto, dès qu’une marque commençait à truster les victoires, les règlements étaient modifiés. Cela permettait de redistribuer les cartes mais aussi, décourageait certains constructeurs ou en attirait d’autres. Chez Porsche on s’adaptait… C’est comme ça qu’a vu le jour la 908.

Je le reconnais, je mérite probablement un prix pour l’intro la plus pourrie ! Et encore, j’avais fait pire… Mais au bout de 8 tentatives, on va dire que ça le fera ! Bref, revenons en à notre 908. Comme je vous le disais péniblement, en 67, le règlement du championnat du monde des voitures de sport évolue, poussant la Porsche 907 à une retraite anticipée. Qu’à cela ne tienne, le constructeur met tout en oeuvre pour sa remplaçante. Le service marketing est mis à contribution pour lui trouver un nom. Après plusieurs semaines de brainstormings intensifs, ils décident unanimement de l’appeler 908 ! la saison 68 peut alors commencer.

A la base, il s’agissait d’un proto fermé à queue courte pour les tracés lents et sinueux ou à queue longue pour les rapides. Cependant, son manque de performances, notamment face à une certaine Ford GT40, poussera Porsche à changer la donne pour sortir la 917. Enfin tout est relatif… chez Porsche, « manquer de performance » veut simplement dire ne pas remporter le titre ! En 68 la GT40 s’impose, mais Porsche prend sa revanche en 69, mais aussi 70 et 71 (Avec l’aide de la 917).

En 69 la 908 perd la tête et devient au passage 908/2. Court, léger, vif et nerveux, il devient l’outil idéal sur les circuits lents tels le Nürb ou la Targa Florio. En 70, la 908 évolue et devenant enfin efficace sur tous types de tracés. Elle devient 908/3.

C’est donc l’une d’entre elles qui s’est proposée pour un tour onboard sur le circuit de Monterey (Laguna Seca si vous préférez !). Alors prenez votre respiration et embarquez !

© Phil Daigrepont & signatures éventuelles