Le championnat de France de supertourisme, c’était une institution. Il a vu le jour en 76 pour évoluer au fil des saisons. En 2001, victime, comme d’habitude, de coûts devenus délirants, la FFSA lance la série « Silhouette » censée limiter les budgets et relancer la formule. Place au coupé 406 silhouette !
Depuis les 90’s, Peugeot est l’un des acteurs du Supertourisme. D’abord avec sa 405 Mi16 qui remporte le titre en 94 aux mains de Laurent Aïello, puis en 99 et 2000 avec la 406 menée par William David. Puis comme à chaque fois, la FFSA peine à maitriser sa formule… Les constructeurs s’enflamment, les budgets explosent et la fédération change son fusil d’épaule…
En 2002 les « Silhouette » font donc leur apparition. Un châssis tubulaire motorisé par un V6 3.0 l pour tout le monde. Libre ensuite à chacun des teams engagés, de l’habiller par la silhouette qu’il souhaite ! Pour Peugeot, ce sera le coupé 406. La marque a frappé un gros coup en octobre 96 lors du Mondial de Paris… La ligne signée Pininfarina décroche les mâchoires des spectateurs et des journalistes ! Le dessin est magnifique, racé et élégant, il fait mouche ! On compare même son dessin à celui de la Ferrari 456 GT… y’a pire comme comparaison !
Quoiqu’il en soit, le coupé se retrouve en Supertourisme et… gagne ! Soheil Ayari décroche le titre 2002. Il réédite l’exploit en 2004. Mais voilà, la série est au plus mal… Les constructeurs ont déserté, hormis Peugeot qui tente de porter la formule et soutenir le FFSA (PSA fournissait les moteurs et Peugeot Sport avait dessiné le châssis tubulaire). Pourtant, les spectateurs ne s’y intéressent plus, les médias non plus… 2005 sera l’ultime saison, Peugeot y alignera sa 407 Silhouette et décrochera le dernier titre de la série, toujours avec Soheil.
Le coupé était donc un belle machine… Son V6 3.0 l sortait des ateliers de chez Sodemo. Il sortait 300 ch à 7400 trs pour un couple de 33 mkg perché à 5750 trs. Gestion et allumage Magnetti Marelli plombé par la FFSA. Châssis multitubulaire, boite séquentielle 6 rapports à crabots avec DGL pour gérer la propulsion, freinage AP-Racing, jantes 18′ Speedline en magnésium, la caisse offre 1050 kg avec pilote et une fois habillée de sa robe en fibre.
Pour rester sur le Supertourisme, la formule a revu le jour en 2015, grâce à Jean Philippe Dayraut et ses Midjet. Associée aux journées du GT Tour, elle est cependant loin d’avoir retrouvé sa verve d’antan… On croise les doigts de voir un jour redébarquer les constructeurs… Quand on pense que Renault privilégie ses formules monotypes, que Citroën est capable de maîtriser le WTCC et que Peugeot serait largement capable de revenir en tourisme ! Le BTCC a survécu, le DTM aussi, et les formules qui fleurissent partout ailleurs… Ouais, la bagnole, en France, ça devient vraiment compliqué !
Allez, je vais pleurer dans mon coin, et je vous laisse avec ce coupé 406 Silhouette de 2001 qui rugit… Et si l’aventure du supertourisme national vous intéresse, cliquez sur cette phrase !
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Julien Richard Castle
belle bête 😉
like my page <— (y) 😀
Jimmy Gavory
Bin, dans le délire, c’est pas super moche !
Vladislas Sobecki lourd
Oui j deja vu magnifique !
Alain Ça change de ces nouvelles Gti asceptisées!
Pète sa mere
Didier ça reste un sacré bête !! 😉
Oui, une belle époque….
Jean Blindron