J’vous ai déjà parlé de la Civic Type R (CTR pour les pros !) FN2, sorte de vaisseau spatial venu tout droit du futur ! La génération juste avant elle, adoptait un look plus controversé… Ce qui ne l’a pas empêchée d’être une vraie sportive et surtout, une vraie Honda !

Mais alors, une vraie Honda sportive… Koikessekecé ? Logiquement, une caisse capable d’aller chercher son souffle là où toutes les autres ont déjà déclaré forfait ! Animée par des blocs anémiques à bas régime, mais qui, une fois dans les tours, ne cherchent qu’à aller jouer dans la zone rouge. Voilà, une Honda sportive c’est d’abord un moteur qui sait prendre des tours… double arbres, multisoupapes, Vtec, et tout le bazar ! Forcément, cela lui donne un caractère plutôt pointu !

Au sein d’un marché qui ne comprend malheureusement que le couple et la « sportivité » (Haha !) des turbo diesel, qui s’affolent dès le ralenti, mais s’essoufflent une fois passés les 3500trs… difficile de trouver sa place. Une Type R, ça se réveille à 6000 ! Et ça hurle sa race jusqu’à plus de 8000…

Concernant la Civic, au fil des années, elle prenait du volume et du poids… EE9, EG6 ou 9 en 4 portes, EK4 ou la 1ère à arborer le sigle R, EK9… la philosophie ne changeait pas. Un citadine énervée, qui offrait des blocs qui pointaient déjà dans la catégorie des 100ch/l en atmo ! A l’époque, ça ne courait pas les rues… Puis il y a eu le passage à l’an 2000 avec la 7ème génération, celle des EP… le monospace diront certains !

C’est vrai qu’elle faisait monter la Civic d’une classe… Et son physique aller fâcher les aficionados ! On n’était loin de la si séduisante EG. A croire que les designer se lancèrent un pari de dessiner les mains attachées dans le dos ! L’arrivée de la Type R réconciliera un peu les 2 camps… La gueule ne changeait pas, mais elle était la 1ère Civic Type R à arriver officiellement chez nous, forcément, ça se fête ! L’Integra et l’Accord avaient déjà montré le potentiel de la famille R… La Civic en fut donc la digne héritière. Présentation sportive, jante en 17′, châssis efficace, vivant, et moteur explosif, le K20, un 4 pattes de 2.0 l DOHC 16s Vtec pour 200 ch perchés à 8000 trs ! Du pur Honda…

En 2004 Honda lui offre un facelift et reçoit les réglages châssis pour le rendre encore plus véloce. Le CTR, c’est une GTI moderne, un caractère vrai, il faut la secouer, lui en mettre plein la tronche pour qu’elle se mette à hurler de plaisir… Son truc, c’est l’attaque, en continu… A force, elle en a épuisé quelques uns ! Vous connaissez ma théorie entre les Honda sportives et les actrices de film porno ! Avec la CTR, on est dedans (Sans mauvais jeu de mot… ou pas !). Une CTR (comme toutes les Honda sportives d’ailleurs…), ça se place sur les freins, avec un train arrière qui enroule gentiment.  Les roues avant scotchent au bitume, tiennent la trajo, le cul suis le mouvement en déhanchant gentiment, puis un fois à l’Apex, on peut enfoncer la pédale de droite sans arrière pensée. Et on recommence au virage suivant ! Le tout en tricotant de la boite 6 pour garder le moteur dans sa plage de couple, aux alentours des 6500-7000 trs… Voilà, on appelle ça jouer du viril où chaque attaque se transforme en spéciale, le couteau entre les dents, la bave aux lèvres et le passager qui essaie de maitriser son sphincter !

C’est spectaculaire, efficace, original, sportif, mais à la longue, ça peut jouer sur les nerfs et rincer le système intellectuel. En attendant, Teddy, lui, en a fait son quotidien… Avec ce magnifique exemplaire Milano Red, chaussé en Rota Sub Zéro en 17′ et maintenu par du Bilstein.

Des photos toujours aussi violentes signées Kevin Renard !

© Renard Kevin Photography