Je ne suis pas convaincu qu’en 1982, quand Peugeot présente sa nouvelle 205, elle ait imaginé l’ampleur que va prendre le phénomène. La marque est au plus mal et joue sa survie. Et que dire lorsqu’elle décide de lui coller le logo GTI sur les fesses ?!
Hé oui, c’était en mars 84 au salon de Genève, déjà ! Sous son capot, un petit 1.6 l injection qui offrait 105 ch dans la légère citadine d’à peine 850 kg. Forcément, ça lui donnait des ailes, du caractère et un comportement ludique et sportif. Tout en gardant bien son identité, celle de Peugeot, avec un train avant précis et un arrière vif et réactif au lever de pied. S’amuser oui, mais pour la piloter et la mener à ses limites, fallait savoir la respecter, anticiper et miser sur de bons réflexes. Une fois le mode d’emploi assimilé, c’était le panard !
Attention, remettez vous dans le contexte de l’époque. Fin 70’s et début 80’s, les sportives sont souvent de grosses berlines ou des coupés aux lignes élancées. Mais depuis quelques années, on voit débarquer une nouvelle race de sportives. R8 Gordini, A112 Abarth, R5 Alpine, Simca 1000 Rallye… et bien sûr la Golf 1 GTI qui elle, fait passer l’injection sous le capot de ces compactes. Bon, chez Peugeot, on a la 104 ZS… M’enfin, malgré toute sa bonne volonté, elle a du mal à rivaliser avec cette teutonne énervée ! La recette est simple, on met une peu de piquant sous les capots et on mise sur un poids contenu. Et ça marche… même plutôt fort pour certaines.
Niveau gueule c’est du pareil au même… Extensions d’ailes, anti-brouillards, jantes alu de gros diamètres… Oui en 84, des roues de 14′ c’était du gros ! Les habitacles recevaient les baquets, le compte tour et la moquette rouge ! Ha oui, très important le rouge… Une vraie sportive devait avoir du rouge ! Cherchez pas c’était comme ça !
Pour les perfs, le ticket d’entrée, c’était les 30 secondes au km, le 0 à 100 en moins de 10 et les 200 km/h en ligne de mire. Mais surtout, des sensations, un comportement précis mais ludique, efficace mais joueur, tout en gardant ce trait de caractère bien trempé pour aller taquiner les limites… que ce soient celles de la voiture ou celles du « pilote ».
Bref la 205 GTI s’impose alors comme la reine des GTI (Bim… Ou comment se mettre la communauté golfiste à dos en quelques mots !). Rapidement le 1.6 l passe à 115 ch. Puis face à des concurrentes de plus en plus survoltées, elle reçoit le renfort de la 1.9 l, ses 130 ch et ses roues en 15 qui vont mettre tout le monde d’accord… Sauf une fameuse GT Turbo (Et re-bim, la même avec la communauté des « 205GTistes » ! Décidément, j’vais me faire des amis… ) ! Et là, ça devient violent, et ça va taquiner des plus grosses qu’elle ! C’est elle qui va rendre la GTI populaire et lancer le style. Après la Golf et la 205, chaque constructeur doit avoir sa GTI dans sa gamme.
Dans la gamme 205, les plus extrêmes pourront miser sur la Rallye, les bourgeois sur la Gentry et les fans de l’exclusivité sur la Griffe. Bref, il y en aura pour tous les goûts. Plus de 30 ans après, elle continue de faire rêver, que ce soit les jeunes pubères boutonneux ou les vieux cons quarantenaires et cinquantenaires dont elle a marqué la jeunesse automobilistique !
Celle qui accompagne ces quelques mots appartient à Gerald, sellier de métier chez GB2S Developpement. Il a refait l’intérieur complet de sa 1.6 l 105 ch de 86. Seule particularité, le bandeau inter-feux, une mode lancée par Porsche. Sa caisse est 100% d’origine,et neuve ! A en saigner des yeux, surtout mise en valeur de la sorte par les clichés de Mathieu Fabre !
Alors si vous voulez des intérieurs comme au 1er jour, contactez Gerald. Une fois finis, si vous souhaitez les montrer avec de belles photos, contactez Mathieu. Et si vous voulez que ça se sache… contactez moi !
© GB2S Developpement via Mathieu Fabre Photography pour De l’essence dans mes veines.
trop belle