Une supersportive, pour valider son pedigree sportif, il lui faut la stradale dans sa gamme. Entendez par là le modèle d’homologation, en mode full. On oublie le confort, la souplesse, le luxe, et on mise sur le rapport poids puissance, l’efficacité et les perfs. La 360 Modena Challenge Stradale qui débarque en est le parfait exemple.
Je ne sais qui a lancé la mode, la discussion est lancée. Peut être les stradale qui ont servi d’homologation aux mythiques Gr B. Lancia 037, Stratos, Delta S4, Audi Quattro Sport, Ford RS200, 205 T16 ou R5 Turbo… A moins que ce ne soit la 911 2.7 Carrera RS. Quoiqu’il en soit, les générations se succèdent, et les constructeurs, de temps en temps, nous sortent ce genre de monstre, tout juste adapté à un usage routier, mais qui a oublié tout civisme au garage.
Carbone à tous les étages. Sièges baquets, harnais, parfois l’arceau est du voyage. Niveau équipement, souvent, on oublie la clim, le système hifi dolby oneagain de sa race, ou du moins, il est possible de le faire enlever sur simple demande. Oui, le but est de chasser le rapport poids puissance pour qu’il soit le plus faible possible.
En parallèle, l’engin sert d’homologation à son homologue qui doit porter l’étendard de la marque les week end de courses. Bref, c’est efficace la semaine, même si ce n’est pas trop adapté pour aller faire les courses, puisque logiquement, son truc à elle, c’est plutôt d’aller faire les courses… Ouais, ça peut piquer les yeux si on manque de sommeil !
Voilà, tout ça pour en arriver à notre Ferrari 360 Modena Challenge Stradale. Challenge, c’était pour la formule monomarque qui permettait aux tifosi racers fortunés de faire mumuse les week end sur les circuits. Stradale c’est parce que c’est presque la même mais pour la route.
A l’époque, Ferrari et Schumacher trustaient les podium en F1. Il aurait été dommage de ne pas en profiter ! Alors ils prirent la 360 Modena et se donnèrent le pari de pondre un modèle capable de gagner 3 secondes sur un tour de Fiorano. A l’arrivée, ils en gagnèrent 3,5…
Au programme, rigidité accrue, diffuseur plus efficace, régime drastique et les ingénieurs ont réussi à aller trouver 25 ch supplémentaires au V8. Avec 425 ch perchés à 8500 trs et 1280 kg, l’ambiance est au rendez vous. Ca remue les tripes, que ce soit en terme d’efficacité, de sensation et de bruit. Déjà que le V8 3.6 l et ses 40 soupapes hurlaient sa race, sur la Challenge Stradale, c’est un véritable orchestre « mécharmonique » !
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