Les Ricains et leur manie de coller des V8 Small ou big block dans tout ce qui roule ! Surtout qu’ils n’ont aucune limite à leurs délires mécaniques, tant que ça rentre… Que ce soit une Ferrari, une Smart ou comme celle qui arrive, une Opel GT. En même temps, à force de la considérer comme une « Baby Corvette », il a bien fallu qu’elle veuille réellement lui ressembler !
Enfin, le soucis, c’est que chercher à mettre un V8 de 5,7 l dans la GT, c’est un peu comme essayer jouer au ping pong avec une boule de bowling ! Alors du coup, ils sont restés un peu plus modestes sur le choix mécanique, mais en gardant l’esprit custom – hot rod.
Le petit coupé Opel reçoit un V8 Buick « 215 », un small block qui a notamment fait le bonheur des concept-cars Le Sabre et Roadmaster, de la Buick Spécial 61, mais aussi des Oldsmobile F-85, Cutlass, Jetfire, ainsi que Pontiac Tempest et LeMans. Son rendement et son potentiel a aussi comblé Mickey Thompson qui en a équipé une des voitures qui a couru l’Indianapolis 500 en 1962, confiée à Dan Gurney qui abandonnera au 92ème tour sur problème de transmission.
De notre côté de l’Atlantique, il équipera aussi la Rover MGB V8 et le Range Rover V8 avant de se retrouver chez TVR ou Morgan. Oui, ce 215 ci, c’est un peu le couteau Suisse version bielles & pistons de chez Buick !
Enfin ce coup ci, le swap fait le bonheur d’un coupé Opel GT, qui doit se sentir pousser des ailes. Sachant que d’origine, c’était soit du 1.1 l de 60 ch ou 1.9 l de 90 ch… il n’y a pas de quoi se taper l’cul par terre ! C’est sur qu’une fois passé au 3.5 l, ça change un peu la donne. Surtout que le moulin est revu de fond en combles !
L’usine à gaz est passée en 220 ci. L’ensemble mobile est forgé, la culasse est signée Offenhauser, le bloc est alimenté par de l’Edelbrock, refroidi par un radiateur Ron Davis, ligne passée en side pipe, réalisée sur mesure par D&D à partir de silencieux de Corvette (Finalement, elle en a un peu !). La boite est une Tremec à 5 rapports, avec embrayage Centerforce. Le pont est un 9″ d’origine Ford qui reçoit un différentiel Strange.
Niveau châssis, toutes les liaisons sont revues et rigidifiées, maintenue par des coilovers AFCO à l’avant et Strangeà l’arrière. Enfin le freinage est confié à Engineered Components qui s’est basé sur du disque de 11′. On finit avec le jeu de American Racing Torq-Thrust en 8×17′ devant et 11×7′ à l’arrière. Chaussées en Goodyear Eagle F1 de 215/40 et 315/35.
Et encore, je ne rentre pas dans les détails ! D’une je serai devenu plus que chiant et de deux, on a ici une liste de modifs directement issues de chez les spécialistes Ricains du custom et du drag, comme il en pullule aux USA et dont les noms ne vous diront pas grand chose…
Cette Opel GT, transformée en bête du 1/4 de mile, laisse des traces de gommes sur les routes et pistes de drag du Mississipi, c’est d’ailleurs dans ces états, entre le Texas et la Floride, qu’on trouve les monstres du 400m les plus démoniaques de la planète !
Il n’empêche qu’une fois croquée de la sorte, notre petite Opel GT de 69 n’a jamais autant ressemblée à sa grande soeur, la Chevrolet Corvette ! Comme quoi, il lui aura fallu attendre plus de 45 ans pour y parvenir !