Attention, « Purist Fucker » inside ! Et pas n’importe laquelle, encore une fois, l’icône anglaise, la star de années 60, j’ai nommé, la Jaguar Type E… va prendre sa race ! Après la version rat et le swap rotatif, c’est maintenant celle passée en mode drift qui vient poser ses roues sur DLEDMV ! Et quand la Type E remue des fesses, elle le fait plutôt bien !
Encore 1 fois, pensez bien qu’à la base, les Seward brothers ne sont pas partis d’un roadster rutilant, flambant, qui revendiquant fièrement un prix à 6 chiffres ! Non, leur victime, elle servait de repère à poules, coupée en 2, bouffée par la rouille, au fond d’une grange ! Toute restauration pour lui rendre une éventuelle splendeur disparue se serait avérée fastidieuse et aurait couté un rein, un bras et un oeil !
Du coup, la seule solution pour lui redonner vie, c’était de s’en servir de base pour autre chose… Un canapé, une pièce de déco ou alors essayer de récupérer c’qui pouvait l’être et lui redonner une identité. Et il s’avère qu’en faire une caisse de drift a été une idée… fumante !
Il aura fallu 18 mois à Nick et Charlie Seward de Charlie Classic & Custom body & paint shop pour venir à bout du projet. Le châssis est composé de 2 parties. L’avant est composé d’un treillis soudé au tablier récupéré de la Type E. Par contre, l’arrière provient d’une BMW M5 E60 modifié et tronqué pour coller aux dimensions de l’anglaise. Pour les liaisons, il s’agit de pièces récupérées et adaptées, ainsi, on retrouve des éléments de Mustang, d’Audi TT, de BMW… le tout accompagné de coilovers Dampertech avec corps en alu, ainsi qu’un freinage avant signé Willwood (L’arrière est celui d’une E60).
Aux 4 coins, les jantes faites sur mesure par Image Wheels, affichent du 9×18 devant et 9,5×18 derrière. Elles reprennent le dessin des Dunlop classiques, et chaussent en 225/40 et 265/35.
Sous le capot, juste derrière le train avant, bien lové dans son cadre tubulaire, le 6 en ligne n’a plus rien à voir avec le 3.8l qui a fait la réputation de la sportive de Coventry. Celui là vient d’Aichi au Japon et est signé Toyota. Un 1JZ-GTE revu de la cave au grenier, avec notamment une gestion Syvecs GP6, un turbo GReddy T67 et une ligne 100% sur mesure. Petite spécificité, un petit réservoir de méthanol qui vient doper le bloc en cas de besoin. Enfin la boite a été empruntée à une BMW 330d E46 avec embrayage Tilton bi-disques.
Au niveau de la gueule, la caisse entièrement été refaite. Un hard-top en fibre vient couvrir l’habitacle, et à l’image de la Lightweight, il est équipé d’un aileron intégré, tout comme le coffre. Les portes en alu sont celles d’une Type E. Le tout est recouvert d’une teinte Candy Red d’origine Honda, tranchée de 2 bandes Jaguar Old English White… c’est important !
Enfin l’intérieur totalement dépouillé et arceauté reçoit le tableau de bord d’origine qui a été entièrement restauré mais débarrassé de son bois. Les baquets racing Kirkey sont directement taillés en alu, ils sont accompagnés d’un jeu de harnais 5 points Schroth. Enfin le volant OMP est monté en snap-off pendant qu’un short shifter tombe parfaitement dans la main… gauche bien sûr !
Voilà, encore 1 fois, vous aurez 2 manières de voir les choses… Un sacrilège ou une renaissance ! Mais entre se faire bouffer par la rouille ou revivre sur les pistes de drift, y’a pas photo !