C’est désormais quasiment obligatoire ! Pour vendre des caisses sportives, une bonne partie des constructeurs se sont offerts une division motorsport. Renault Sport, M Motorsport, AMG, Abarth… c’est une gage de qualité, de caractère, de sport et performances ! Donc le jour où Soufyane m’a dit : « Dis moi, un p’tit shooting de Nismo Omory, c’est assez pompelup pour toi ? »… Bah devinez c’que je lui ai répondu !
Au Japon, on aime les bagnoles, y’a pas à tortiller ! Toutes les bagnoles, ils s’en tapent de leur origine, leur âge, leur potentiel… puisque la modification fait intégralement partie du milieu ! Oui, là bas, on ne leur jète pas des cailloux ! Une caisse modifiée se respecte autant si ce n’est plus qu’une caisse d’origine. Cherchez pas à comprendre (Certains intégristes n’y arriveraient pas !) c’est comme ça, dans leur culture.
Nismo, c’est la référence made in Nissan. D’ailleurs c’est comme le port Salut, NISsan MOtorsport, c’est pas compliqué. D’un côté, le département aligne les missiles qui s’affrontent sur les circuits du monde entier, et ce, depuis 1985 avec l’engagement de plusieurs monstres. La Silvia Turbo C en WEC et le rallye avec la 240 RS et la Z31.
Depuis, les missiles se sont enchainés, en GT, endurance, IMSA, Sport Proto… avec des victoires, des titres et des engins qui sont devenus aussi célèbres que les courses qu’ils ont remportées et que les pilotes qui les ont domptés. GTP-ZX, la lignée des R88, 89 et 90, la 300ZX IMSA, la Skyline GT-R LM, la R390, Primera BTCC, Altima V8 Supercars…
En parallèle, chez Nismo on s’est dit qu’il serait bon de proposer son savoir faire aux aficionados de la marque. Du coup, des kits ont été proposés à la vente, prépas moteurs, châssis, éléments de carrosserie, jantes… Aussi bien pour les modèles modernes, que pour les plus anciens sur lesquels les ingénieurs maison se sont penchés. Certains modèles pouvaient même être équipés de packs complets, E-Type, S-Tune, R-Tune et S1 en fonction de l’évolution et de l’optimisation.
Enfin, Nismo a également été la signature apposée sur certains modèles revus par le préparateur. La 1ère fut la Skyline R31 GTS-R GrA qui s’est écoulé à 832 exemplaires en 87. Puis 3 ans plus tard, ce fut au tour d’un Skyline GTR R32 Nismo a recevoir un package complet et être diffusée à 560 exemplaires. A chaque fois, les modèles préparés décrochaient par la même occasion leur ticket d’entrée en GrA.
Vu que la formule fonctionnait plutôt bien, et que les modèles se vendaient vite et bien, Nismo s’est alors penché sur le cas de la Silvia S14 et a proposé en 94, sa propre version. Elle ne se limitait pas à recevoir un package, elle était revue de fond en comble par le préparateur et devenait la Nismo 270R. 50 exemplaires devenus mythiques et recherchés par les collectionneurs.
3 ans plus tard, c’est la Skyline R33 qui allait avoir droit à sa cure signée Nismo. La 400R voyait le jour et une fois encore, les aficionados tombaient littéralement amoureux de ce missile de 400 ch digne d’une caisse de compet’ !
C’est aussi Nismo qui se chargera de la version street legal de la R390 GT1, ainsi que de la seule et unique version routière de la Skyline GTR LM. Enfin, pour fêter son 20ème anniversaire, Nismo rééditera une dernière fois le développement d’un modèle 100% maison, la Skyline GTR R34 Z-Tune, sorte de R34++ de 500 ch et qui n’avait rien à envier à la version qui courait en GT500 !
Depuis, Nismo participe au développement des modèles les plus sportifs du constructeur, à l’image d’AMG pour Mercos ou Norauto pour Dacia !
Voilà, tout ça pour en revenir à Soufyane qui a eu la chance de visiter le quartier général du préparateur à Omory, temple des Nissan sportives. Une visite qui n’a pas du le laisser intact… le genre à vous mettre la tête dans l’cul !
© Soufyane Benhammouda