J’aurais pu vous dire que notre Mercos quotidienne s’est vue swappée avec un V8 AMG moderne. J’aurais pu vous dire aussi que son habitacle était tendu de cuir d’autruche avec un ciel de toit en tissu léopard. Vous raconter que des roues en 24′ écrasaient le bitume ou qu’une ligne en titane chantait la Chevauchée des Walkyries à chaque soudage de pied droit ! Mais non… La Mercedes 280SE qui débarque, elle est d’origine et se limite juste à monter et descendre !
A moins que j’en profite pour tenter un approche de réconciliation avec les puristes intégristes ?! Nan ! Car même en étant à 98% d’origine, les 2% modifiés suffiront à offrir à nos chers puristes (On s’ennuieraient s’ils n’étaient pas là !) une vidange rectale en bonne et due forme !
Surtout que la base, est une vraie 280SE de 1972… le Saint Graal de la W108. Je pourrais les rassurer en disant qu’il ne s’agit « que » d’une 3.5 et non pas d’une 4.5. Mais c’est déjà trop tard, car la 280SE 3.5 c’est déjà un V8 de 200 ch pour aller pointer à 200 sur l’autobahn et s’tapper le 0 à 100 en 10 secondes. Ca vous fait sourire ? En 72, ça aurait fait de vous le king de la route !
Hormis la barre chromée greffée sur le pare-choc avant et les déflecteurs de vitres, notre Mercos est identique à ce qu’elle était à sa sortie d’usine en 72. D’une robe gris argent, parsemée de chromes scintillants, elle est juste flambante, et offre une classe disparue de nos jours. L’habitacle est tendu de cuir crème, et le tableau de bord se contente de l’essentiel… et ça suffisait largement, tant qu’il mettait en valeur son placage bois.
Les jantes sont d’origine elles aussi, juste en tôle et couverte d’un enjoliveur chromé. Les pneu ont gardés leurs flancs hauts et blancs qui apportent le charme des 70’s.
Seul entorse à son époque, les coussins gonflables qui se cachent dans les ailes et qui font toute la différence sans gâcher quoi que se soit ! Une géométrie variable bienvenue car ce paquebot de la route, une fois posé, est juste irrésistible. Sachant qu’avant de trainer sa casquette dans ce salon étoile, Uria, son proprio, chauffait les rues de L.A dans un Del Sol gonflé à grand renfort de Mugen, Spoon et TE37… Comme quoi, même un kéké peut s’en sortir !
© Super Street Online via Stephen Brooks
bjr, connaissez vous le nom de la teinte sur cette voiture?
Merci d’avance
Grégory