Ah, en voilà une qui pose ses roues pour la 1ère fois sur DLEDMV… Et comme d’hab’, je me dois de vous raconter un chouill’ d’où elle sort ! Aujourd’hui, celle qui s’y colle, c’est la Mitsubishi Galant GTO, ou du moins la Colt Galant GTO de son vrai et long nom. Un coupé venu du pays du soleil levant, dans le but d’envahir le marché américain alors friand de V8 et de Muscle Car… et éventuellement, recevoir une cure de pompelup.
Je trouve quand même qu’à la fin des 60’s, les constructeurs japonais étaient assez couillus. Oser attaquer le marché américain et ses V8 de paquebots avec des 4 cylindres ou des 6 en lignes… C’est un peu comme essayer de se faire Pearl Harbor en Pousse Pousse ! Enfin là, ils seront quand même aidés dans leur tâche par 1 évènement majeur, une loi qui va entrer en vigueur en 1970, celle du Clean Air Act, qui impose, grâce à de lourdes pénalités et sanctions financières (Oui déjà à l’époque, l’automobiliste se faisait racketter sans rien dire !), de limiter les rejets polluants donc, la puissance des gros V8…
Du coup les japonaises, avec leurs gueules gentillettes, une technologie moins ancestrale et un équipement plus que correct, le tout pour le prix d’une paire de Nike, commencent à trouver leur clientèle. Puis même si elles n’offrent pas le caractère coupleux des muscle car, elles sont loin d’être ridicules et mettent en avant un caractère efficace et performant… puis elles savent tourner !
Donc parmi la ribambelle de caisses bridées qui allait essayer d’envahir la planète, la Mitsubishi Colt Galant GTO, directement inspirée du concept Galant GTX-1. Dessinée par Hiroaki Kamisago, l’objectif était de séduire les clients américains, d’où un trait qui s’inspire des classiques américaines, la Ford Mustang, la Pontiac Firebird ou encore la Mercury Cougar. Oui, à l’époque, les japonais ne s’emmerdaient pas avec un design inspiré… On faisait une sorte de copier coller, tout en adaptant le dessin global aux codes esthétiques nippons. Dans les années 70’s et 80’s, on disait que c’était de pâles copies. Aujourd’hui, le temps a fait son oeuvre en les rendant sympathiques à l’oeil et on se dit que finalement, elle en avait de la personnalité !
Et la Colt Galant GTO qui se pavane au fil de l’article ne dira pas le contraire. Surtout traitée de la sorte. Fender flares, radia extérieur, ducktail, face avant roots, larges RS Watanabee (Probablement des replica)… Un p’tit shootage plus près du bitume et le coupé japonais montre ses muscles ! Surtout avec un nom qui va droit au but… GTO, Gran Turismo Homologato ! Y’a pas à dire, ils ont d’la burne chez Mitsu ! Bon, le nom de GTO disparaitra avec le modèle en 77, mais il refera surface en 90 avec celle qui s’est appelée chez nous 3000 GT… mais ceci est une autre histoire !
La GTO recevait un 4 cylindres 1.6l DOHC gavé par 2 double corps Solex. Avec 125 ch sur les roues arrières et moins d’1 tonne sur la balance, il n’en faudra pas plus pour que Mitsubishi Racing Development l’engage en JCCA. C’est surement l’une d’entre elles qui a du inspirer le proprio de cette belle rouge, arceautée et pompelupisée !
Paradoxalement, la Mitsu Galant GTO ne posera jamais les roues sur le sol américain ! Son volant restera à droite et elle sera donc destinée qu’aux marchés où on roule du mauvais côté de la route ! Donc si après la lecture de cet article, vous ne résistez pas à l’envie d’en posséder une, cherchez du côté du Japon et de la Nouvelle Zélande… Quelques modèles auraient été vendus et importés en Angleterre et en Irlande de Janvier 75 jusqu’en 76… pensez bien qu’ils doivent se compter sur les doigts d’une main Tchernobylienne !
© PHOTOTAWAN
Je suis amoureux d’une belle asiatique bodybuildée, c’est grave docteur ?
Mickaël Goulme déchire !!!
Cool de voir cette caisse ici, la galant gto.
Avec ton explication, je comprends pourquoi cette caisse est fort rare, c’est bien dommage. Une gentil petit propu’, y avait un essai sympa sur petrolicious, une bien jolie avec un jolie ronronnement.