Le coupé Shelby Cobra Daytona, j’en ai croisé un il y a quelques semaines… Un vrai, un des 6 qui sont sur la planète. Et rien que de l’écrire en me rappelant cette gueule, ce bruit et cette bestialité sur roues, j’en ai encore les poils qui de dressent ! Du coup, j’me suis dit qu’il fallait qu’on en parle !
Carroll Shelby a gagné les 24h du Mans… en tant que pilote ! Oui on l’oublie souvent, mais après avoir abandonné en 1954, c’est en 1959 que le Texan va revenir dans la Sarthe pour sa 2nde participation et monter sur la 1ère marche du podium. Il est accompagné de Roy Salvadori avec qui il a mené une Aston Martin DBR1 à la victoire.
Il raccroche le casque et les gants au terme de la saison. Mais ce n’est pas pour cela qu’il ne reviendra pas au Mans. par contre ce sera de l’autre côté du muret des stand ! A partir de 61 il décide de concrétiser son rêve, à savoir battre les Ferrari en GT avec une voiture américaine. C’est comme cela que la Cobra va voir le jour en 62. Un châssis robuste et simple (Celui de l’AC Bristol), une caisse minimaliste et une gros V8 plein de watts ! C’est cool, c’est fun, ça fait le spectacle, ça fait peur aux pilotes, mais ça ne suffira pas pour s’imposer au Mans où il faut un compromis entre l’efficacité et la vitesse de pointe. Surtout qu’en face, il y a la Ferrari GTO…
Du coup, Shelby va développer une nouvelle robe pour sa Cobra. Un véritable coupé, plus fin, plus aérodynamique, mais toujours aussi musclé et bestial ! Et aux 24h du Mans 64, la Daytona menée par Dan Gurney et Bob Bondurant va terminer 1ère GT devant les 250 GTO et 4ème au général derrière… les protos Ferrari 275 et 330 SP.
Il sera ensuite contacté par Ford avec qui il collabore déjà pour s’occuper de la GT40 et les aider, encore une fois, à battre la Scuderia Ferrari ! Oui, Enzo n’était pas foncièrement apprécié de l’autre côté de l’Atlantique à l’époque. mais ceci est une autre histoire… que je vous ai déjà racontée !
Quoiqu’il en soit, la Shelby Daytona fait partie de ces voitures les plus désirées et désirables dans le monde de la collection… Chaque sortie sous le marteau d’un commissaire priseur se solde par des montants juste délirants (20 Millions de $ pour la dernière vendue !).
© Gumbal – ExoticCarspotters / Photos via Mecum & signatures éventuelles
c’est juste magnifique, un bruit reconnaissable et violent.