Restomod ’64 Corvette Stingray – L’important, c’est la raie…!
par Thierry Houzé | 18 septembre 2018 | Street |
Vous avez vraiment l’esprit tordu les gars ! Je veux bien entendu parler de la légende américaine, la Corvette, celle qui a gagné son surnom de Stingray avec sa 2ème génération et ce dessin si particulier. Devenue culte, cela ne l’empêche pas subir de temps en temps, quelques touches perso, ou comme ici, une cure de pompelup à la sauce restomod…
La Corvette C2, c’est la légende, la licorne, mis à part que la corne, elle aurait été posée sur son train arrière. Puisque ce qui a fait l’image de la C2, c’est son cul ! Le dessin est signé Larry Shinoda, sous la direction de Bill Mitchell. La voiture est présentée en 1963, et c’est le direct dans les dents !
L’avant est tendu, méchant, violent et agrémenté de pop-up. Y’a du muscle et un V8, tout ce que les ricians aiment. Et ce cul ! Les hanches sont proéminentes et sportives, pendant que la lunette arrière est taillée en V avec ses split window… spécificité encore plus rare puisque le millésime de 64, pour d’obscures raisons de sécurité, abandonnera les 2 vitres pour adopter une seule baie. Ca ne change rien à la beauté du dessin, mais ça a fait exploser la côte de la Corvette de 63, qui fait partie des ces engins aussi recherchés que le Saint Graal !
Au delà du physique, elle offrait un package digne d’une véritable muscle car… Suspensions arrière indépendantes et V8 Small Block de 5.4l pour 375 ch, suivi à partir de 64 par un Big Block de 6.5l et 435 ch pour terminer sur le bouquet final en 66 et 67 avec le 427ci (7.0l) qui sortait plus de 550 ch ! Une gueule, des watts, un châssis sympa (Du moins comme on savait les faire en 64 aux USA), tout c’qu’on aime partager avec vous…
Cette Corvette Stingray noire sort des ateliers créés par l’ancien boss de Lotus, Dany Bahar. Après avoir fait rêver tous les fans de la marque anglaise en présentant des concept délirants, il a quitté le navire en se rendant compte que les finances ne suivaient pas ses ambitions. Il s’est donc installé à Modène pour monter Ares Design dont l’objectif est de restaurer, modifier ou du moins personnaliser n’importe quelle caisse à partir du moment où le budget suit.
Elle était dans un piteux état, rouillée, fracassée et sans moteur. Certains auraient jeté l’éponge… D’autres ont préféré lui donner une nouvelle vie. Donc ce qui restait de la bête américaine a été désossé. Tout ce qui pouvait être récupéré et refait l’a été, le reste a été pioché dans le catalogue Corvette actuel. Le châssis est sauvé, mis à part que toutes le liaisons sont modernes et viennent d’une Corvette C7, tout comme les suspat’ et le freinage avec étriers 6 pistons. La greffe ne s’arrête pas là puisque le V8 est le LS3 de 6.2l , libéré via une admission revue et une ligne inox, pour balancer 525 ch sur les roues arrière via une boite 5 manuelle. La caisse est enfin posée sur des jantes Turbine chromées en 8,5×19′ et 11×20′, chaussées en 245/35/r19 et 295/30/r20.
La caisse est en fibre et 100% identique à l’origine. Elle reçoit simplement des bas de caisse chromés et des phares qui adoptent des angel eyes. Total sleeper puisque rien ne laisse présager ce qui se cache dans les entrailles de la bête. Même l’habitacle dévoile son look d’origine si ce n’est une sellerie cuir pleine fleur avec de le moquette et une finition à rendre jalouse une Bentley ! Enfin un sono à vous exploser les tympans vient terminer le tableau.
C’est beau, ça ne dénature pas l’ADN de la Corvette, et même si ça peut filer la ch’touille aux puristes, cette perso qui compte quand même 3500 heures de taff, aura eu l’avantage de redonner vie à une rare et magnifique Stringray… et ça, ici, on applaudit !
© ARES Design