Si Obi-Wan Kenobi a senti une grande perturbation dans Force… la Civic EP a un peu provoqué la même chose dans la famille Vtec. Autrefois citadine, compacte et sexy, le best seller de Honda devenait une sorte de monospace semi compact, venu déranger et… perturber les codes établis mais aussi, faire enfin débarquer la Civic Type R sur nos routes !
Eh oui, la Civic EP a entretenu le paradoxe… Une ligne qu’il faudra avaler et accepter, mais en même temps, l’arrivée du K20 et du logo Type R collé sur ses fesses. Et ça, ça changeait tout ! Le 2.0l Vtec et ses 100ch/l, capable d’aller taper à plus de 8000 trs pour tout juste 1200 kg et des brouettes ! Ouais ça aidait à faire passer la pilule de ce physique que certains jugeaient ingrat…
Parce qu’avant elle, pour gouter aux joies d’une Type R, il fallait passer soit par la bestiale Integra, aussi civilisée qu’un dictateur d’Afrique centrale ! Soit par l’Accord Type R… aussi rare qu’une merguez en décembre ! Soit par la Civic EK9… qui n’avait jamais traversé les frontières de l’archipel si ce n’est que par quelques mercenaires adeptes de l’exportation sauvage !
Pourtant, l’ADN était là… Une Honda sportive, c’est déjà un truc envoutant. Un châssis correct, mais surtout, un moteur capable à lui tout seul de vous expliquer ce que c’est que de tourner vite et haut. Généralement, une Honda, une fois que tu y goutes, tu t’en remets pas vraiment… Leur seul truc qui peut vous en éloigner, c’est un peu la mentalité teubê de certains aficionados qui manifestement, ont perdu leur intelligence sur un parking de supermarché !
Mais une Type R, c’est le top du top à partir du moment où tu as compris qu’un moteur pointu en haut ne peut pas être viril en bas. Le châssis est réglé aux petits oignons, souvent aidé par un Torsen qui vient donner un coup de pouce aux roues avant. Le tempérament est là, efficace et rageur dans le tours. Oui, au volant d’une Type R, on peut se croire au sommet du monde, car même s’il existe bien plus puissant, plus performant et plus efficace, c’est difficile, en tout cas dans ce segment, de trouver plus envoutant. En fait, Honda fait partie de ces marques qui peuvent s’appuyer sur certains modèles pour faire aimer tous les autres… Oh rassurez vous, il y en a aussi dans d’autres marques, parcourez nos articles, vous en croiserez pas mal !
En tout cas, s’il en est un qui le fait et qui voue un culte au Dieu Type R, c’est bien Laurent. Sa CTR, c’est une phase 2 de 2004, avec ses yeux globuleux et habillée en Gris Cosmic… mais pas que ! Oui, une Honda sportive d’origine, c’est comme une politicien honnête, ça n’existe pas !
Du coup, n’a rien laissé au hasard… Esthétiquement, la sportive japonaise reçoit une calandre et un aileron réglable Mugen replica. Le pare choc avant reçoit des écoque en carbone look et les feux arrières plus sobres viennent de la Phase 1. Niveau châssis, les suspat’ sont signés Bilstein, 2 barres anti-rapprochament sup’ avant et arrière viennent rigidifier un chouill’ et le freinage est revu à la hausse avec des disques de 330mm d’Alfa Brera, mordus par des étriers de Megane 3 RS montés sur des cales sur mesure en alu. Toutes les durites sont passées en mode avia. Enfin les ailes sont remplies par des roues empruntées à une Mitsu Lancer Evo 8 peintes en noir et chaussées en Nankang Ultra Sport NS-2.
Bien entendu, le bloc a lui aussi sa p’tite cure de pompelup ! Ligne complète Buddy Club, collecteur d’admission RBC, admission Injen intégrée au pare choc, reprog’ K100 Quagliozzo avec 226 ch au banc. Les silent blocs ont été renforcés et un vérin anti-couple vient éviter les coups de bélier. Enfin un embrayage Exedy Stage 1 encaisse les watts sans broncher.
Histoire de terminer le tableau, Laurent a greffé un support de manos AC Autotechnics sur le montant du pare brise. La console centrale du tableau de bord, les poignées de portes et l’entourage du compteur reçoivent un covering carbone. La moquette rouge est empruntée à une 30ème anniversaire. Enfin Laurent a posé une pote double Din Pioneer accompagné d’un caisson sur mesure installé dans le coffre.
Honnêtement, y’a rien d’ostentatoire, ni d’irréversible. C’est simple, propre et efficace. Et superbement mis en valeur par les clichés de Gabriel de Gobie Graphisme pris sur le rencard des Nakama à Salon de Provence (Tous les derniers vendredis de chaque mois). Et si ça vous tente, Laurent la vend… avec tout c’qu’il faut pour la remettre d’origine. Contactez nous, on fera suivre 😉
© Gobie Graphisme pour DLEDMV