Quand tu travailles pendant des années pour un gros studio hollywoodien spécialisé dans les effet spéciaux, et plusieurs fois primé aux Oscar, forcément, ça finit par modifier sa façon de voir certaines choses. En tout cas, c’est ce qui est arrivé à Aaron Beck. Comme en témoigne sa Plymouth Barracuda personnelle, qu’il a affectueusement baptisé Kuda et qui lui a permis de lancer son business, le Beck Kustoms.
Aaron Beck, je vous en avais déjà indirectement parlé avec la Ford A de James Schwartz puisque c’est lui qui a signé les lignes spectaculaires de ce Hot Rod rétro-futuriste.
Quelques années plus tard, allez savoir si c’est d’avoir bossé sur le film Mad Max Road Fury, mais en tout cas, Aaron a eu une idée bien destroy pour sa Barracuda. Un peu moins que le Rod de James, mais bon, le truc bien délire quand même.
D’abord, pour poser 30 secondes les jalons, la Plymouth Barracuda, c’est un coupé luxueux qui a raté à quelques semaines prêt, la mode des muscle car. Et du coup, Plymouth a petit à petit rectifié le tir pour arriver en 1970 à en faire un vrai muscle, qui vivra seulement quelques années avant l’arrivée de la première crise pétrolière de 1973. Et justement, c’est cette même année que la ‘Cuda d’Aaron est sortie des usines de Détroit.
Pour commencer avec l’esthétique de la voiture, Aaron a commencé par virer tout ce qu’il ne jugeait pas de première nécessité, à savoir, les rétros, la calandre, les phares, les clignos, le pare choc arrière, les vitres latérales… Ouais elles ont l’air cool les routes de Nouvelle Zélande ! Par contre, il a greffé un large prise d’air sur le capot, une lèvre inférieure et un aileron arrière dans le plus pur style IMSA des 60’s et 70’s. Le capot et les ailes avant sont désormais en fibre et 3 prises d’air ont poussé sur les flancs. Le plus bestial reste cette face avant, en mode brut de fonderie, qui laisse juste apparaitre le radiateur qui, à l’image d’une gueule béante, est prêt à gober l’air frais qui s’engouffre !
Le style est amplifié par une robe troublante… Plus aucun chrome ne vient égayer la caisse, puisqu’un noir mat habille les 3/4 de la caisse, sauf du côté passager, où seuls la portière et l’aile arrière reçoivent un gris satiné et que la poignée garde son aspect luisant d’origine. On peut s’dire qu’le gars n’a pas eu assez de peinture… Ou qu’il a peint la voiture un lendemain de murge et que c’est qu’une fois sortie de la cabine qu’il s’est rendu compte qu’il a oublié une partie. Eh bien non, c’est volontaire, et on s’y habitue rapidement. Puis finalement, quitte à faire différent et se lâcher, autant le faire complètement.
Les ailes sont remplies par des jantes Chrysler Vintique en 8 et 10 x 15′, de larges roues tôlées qui équipent les caisses de police ! Et pour le côté racing, des pneus Mickey Thompson Sportsman SR qui tètent comme bitume aussi goulument qu’un nouveau qui se cramponne au sein de sa mère !
Le châssis a été renforcé, plus rigide et viril. Les triangles, les barres, les amortos réglables et les ressorts sont maintenant signés Hotchkis. Tout est réglable pour pouvoir réglé le comportement aux petits oignons. Toutes les liaisons sont en polyuréthane. Enfin, la direction beaucoup plus directe a été piochée dans le catalogue de Coleman Racing. Le freinage vient de chez Willwood et le servo’ est un Hydratech Hydroboost. En gros, ça colle et ça pile !
Dans l’habitacle, si ce n’est la moquette qui a laissé sa place à une sorte de résine directement appliquée sur la tôle, le traitement apporté par Aaron est plutôt sobre. A l’arrière, plus de banquette, juste de la tôle et l’extincteur. A l’avant, baquet Sparco pour le pilote et siège d’origine tendu de cuir noir pour son passager. Levier de vitesse et pommeau Hurst. Finalement, là aussi, que le strict nécessaire…
Et la cure continue sous le capot avec un big block, le V8 440 ci, ou 7.2l de ce côté de l’Atlantique. Pistons forgés, arbres à cames Extreme, grosses soupapes, carbu Holley Ultra HP 850, admission Edelbrock Performer, carter gros volume avec pompe haut débit, double ligne complète Inox sur mesure qui débouche de collecteurs traités céramique. Plus quelques autres bricoles par ci par là, mais si je vous détaille tout le bazar, on y est jusqu’à demain…
En attendant, Aaron estime humblement que plus de 500 ch partent sur les roues arrière, en traversant la boite manuelle 4 vitesses via un embrayage Mcleod Racing, un différentiel Chrysler et un pont Dr Diff. Aaron n’a oublié aucun détail et la finition est juste au top… Aaron Kustoms mérite donc bien sa place dans la famille des spécialistes de la discipline ! Et si l’envie vous prend de vous la jouer Mad Max, vous pouvez toujours contacter wcshipping.com pour faire venir un Muscle des states et lui offrir une cure identique à celle d’Aaron…
© Aaron Kustoms
Bohere Sebastien
Damien Choffet merci
Antoine Santoriello
Jérémy Race Ricol maginfique, j’avais deja vu le ford A dont ils parlent dans l’article qui lui aussi est un chef d’œuvre !!
Ça me plait ca
Med Slim nheb nmout yezini lahne