E.C. sont les initiales d’Enea Casoni… Et là, vous n’êtes pas plus avancés ! Sauf que ce passionné italien, un peu chtarbé et illuminé sur les bords (Et au fond aussi je crois…!), a ouvert sa boite, censée donner vie à vos délires mécaniques, bien entendu, à partir du moment où vous pouvez vous les financer. Voilà, le truc de E.C. OnlyOne, c’est de fabriquer des voitures à l’unité… Et la P8 est la première à voir le jour…
Un châssis existant, un moteur qui va avec, et tout le reste est réalisé à l’ancienne, par Enea Casoni. Son inspiration, il va la chercher dans le sport proto des années 60, 70 et début 80’s. Alors je ne vais pas vous reprendre tout le speech d’Enea pour présenter sa vision, mais dans les grandes lignes, il parle d’art de conduire, de réduction de poids, de gadgets inutiles, de freins en acier, de moteur atmo, d’effet de sol, de sensibilité mécanique et d’utilisation sur circuit avant tout. Sachant que le gars a quand même baigné dans la course auto, et a même usé des combi dans les baquets, notamment en Fomula Renault Italy, en Formula X European Endurance Serie, en FIA GT, en Ferrari Challenge – Trofeo Pirelli et en GT2 Italien. Bon, je c’est pas Giancarlo Fisichella, mais le gars sait tourner un volant et on ne peut pas lui enlever sa passion !
Une fois le casque et les gants raccrochés, il s’est lancé dans un pari un peu fou en ouvrant E.C. OnlyOne qui, comme son nom l’indique, est un atelier spécialisé dans la création de supercars uniques, reprenant l’esprit des voitures de courses d’époque… aussi bien dans le style que dans la technologie qui reste basique. Le pari est audacieux, surtout à une époque où le marché de la supercar et de l’hypercar n’a jamais été aussi fourni et technologique.
Pour se faire connaitre, il a donc décidé d’assembler la 01, une sorte de proto qui servira de base avant de le peaufiner et de faire la P8, qui fera sa première apparition officielle au Gumball 3000 de l’année dernière ! Bah ouais, chacun son truc, certains préfèrent Genève ou Top Marques, Enea à préféré joindre l’utile à l’agréable, sachant que pour présenter ce genre d’engin, le Gumball c’est quand même mieux que la foire au saucisson de Ligneyrac !
Le châssis est celui d’une F430, mais profondément remanié et modifié pour coller aux nouvelles dimensions recherchées par Enea. Le V8 de 4.3l est revu pour grimper à 8.750 trs et sortir 600 ch qui se ruent sur les roues arrière à travers une boite 6 manuelle et un autobloquant. Malgré le côté artisanal, tout est quand même bien foutu et on voit que le développement a été fait avec tout le sérieux que nécessite ce genre d’engin.
La caisse monocoque est entièrement réalisée à la main, façonnée à l’alu et au carbone. L’accès à l’habitacle se fait via des portes papillon et l’imposant capot moteur reçoit une vitre pour qu’on puisse admirer le V8. Le dessin est personnel, et on y retrouve bien l’inspiration 70’s qu’a voulu y mettre Enea, qu’on en peut respecter par rapport au taff qu’il a réalisé et au temps qu’il a du y passer. Au final elle n’accuse que 1200 kg sur la balance, avec 4m57 de long, un peu plus de 2m de large et tout juste 1m10 de haut, c’est le même gabarit d’une 488 Pista mais 10cm plus basse !
La P8 embarque le minimum syndical, clim, caméra de recul intégré au cul des rétros et extincteur intégré dans l’habitacle. Comme l’a voulu Enea, le freinage fait confiance à de robustes disques en acier, caché derrière des roues en 19′ . Enfin l’avant et l’arrière reçoivent des vérins hydrauliques qui permettent de relever la voiture jusqu’à 6 cm pour pouvoir passer un obstacle, une entrée de parking ou un dos d’âne.
Enea souhaite donc, comme sa P8, réaliser des voitures exclusivement à la demande, jusqu’à 5 modèles maxi. Il répond absolument à toutes les demandes, à partir du moment où le budget suit… Oui, sachez que pour la P8, le ticket d’entrée est de 2,5 millions… la voiture étant quand même homologuée, enfin, en Italie !