Dans les années 90, au sommet de la chaîne alimentaire chez Merco il y avait la 190 Evo. Celle qui avait été commercialisée pour avoir le droit de courir en DTM avec les copines Omega, Audi V8, M3 et consorts… Mais si vous n’aviez pas les 460 000 Francs nécessaires pour vous payer un des 502 exemplaires du graal, vous pouviez toujours vous rabattre sur la 190 2.5-16s !

Je me rappelle quand j’étais petit j’en avais une miniature Majorette, et c’était une de mes préférées. Je l’appelais la « deulit’troiunlitcisse », parce que c’est presque ce qui était marqué dessous. Ce qui ne veut absolument rien dire. Dans ma tête de petit la caisse pouvait changer de cylindrée… Et ouais les gars ! Vous dite un fou ? Moi je dis visionnaire ! Oh ça va hein j’étais petit. 

Mais cela me fait au moins un point commun avec André, le proprio de cette blanche immaculée et immatriculée. Parce que lui aussi en à une, grandeur nature, et c’est aussi sa préférée depuis de nombreuses années. C’est un pur passionné de la marque à l’étoile, à tel point qu’il y travaille depuis 1982. Cette 190 il en a rêvé des jours et des nuits jusqu’à ce qu’il trouve celle-ci en 2000.

A cette époque, il était enfin satisfait d’avoir pu se payer la voiture de ses rêves. Une 2.5 16s de 1989, entièrement d’origine. Equipée de son fameux 4 cylindres Cosworth de 195 ou 204cv selon les séries, elle était censée chasser sur les terres de sa cousine M3 E30, sur la route ou les circuits. D’ailleurs Henri Pescarolo en avait fait une vidéo à l’époque.

S’ensuivit 8 ans de lune de miel au volant de son bolide, à arpenter les routes du sud, et jusqu’ici il en était satisfait. Oui mais voila, un jour André eut le malheur de mettre les pieds sur un circuit, et c’est la que tout à commencé M’sieur le juge. Le bolide d’arsouille du week-end s’est transformé en bolide d’arsouille des circuits.

Au programme vidage et arceautage en règle ! Pose des jantes de Classe E, pas forcément très esthétiques mais elles sont la surtout parce qu’elles sont neuves, gratuites, et qu’elles laissent de la place pour les étriers de 500E. D’ailleurs le freinage n’est pas en reste car les flexibles ont été changés ainsi que le frein à main qui est devenu hydraulique. Niveau perf pure, la ligne d’échappement a été revue et bientôt l’injection et un pont court vont venir étoffer la prépa. Pour le moment, tout le reste est d’origine !

Malheureusement, la vie a fait que la voiture a été quelque peu abandonnée pendant 10 ans. Jusqu’à ce qu’André décide de remettre les mains dedans l’année dernière. Et qu’elle se remette à rouler pour le plus grand bonheur de son propriétaire, et le votre ! Il ne me reste plus qu’à remercier André pour ses photos… Stay tuned !

©photofvermee