J’ai parfois des dilemmes comme celui là. Quand je cherche les sources qui feront nos futurs articles, souvent je tombe sur un shooting qui m’emmerde ! Oui la caisse, on vous en a déjà parlé plusieurs fois… Mais ce n’est pas pour ça qu’on doit passer à côté non ? En tout cas, cette Mercedes 300 SL Gullwing, elle a largement sa place ici. Par contre, je ne sais pas c’que j’vais bien pouvoir vous raconter !
Oui parce que l’histoire de la Mercedes 300 SL, on en a déjà causé vous et moi. En roadster, en Outlaw, avec Magnus, avec un R, avec Chip Foose, en road trip, en caméra embarquée et même en… n’importe quoi ! Donc le challenge revient à savoir de quoi on va pouvoir causer avec celle là… Sachant que le coup des bonnes blagues foireuses, c’était aussi sur une Mercedes…
Pour les nouveaux venus, on va simplement reprendre les moments clés de l’histoire de cette voiture… parce que finalement son histoire est aussi originale que la géo de ses portes…
La 300 SL vient de la course… A la base, il s’agissait d’une voiture prévue pour courir et gagner la Carrera Panamericana. Il faudra compter sur le talent et la persuasion de Max Hoffman, importateur américain et totalement convaincu par le potentiel commercial de la voiture. Il convainc les chefs de Mercedes de lui en fabriquer 1000 modèles routiers. L’histoire est en route…
Justement, une fois les modèles livrés, Max va les vendre 11.000 $… un prix exorbitant en 1953, équivalent à 80.000 € d’aujourd’hui. Pourtant les 1000 exemplaires vont se vendre rapidement.
Elle a été conçue et dessinée par l’ingénieur et designer allemand Friedrich Geiger à qui on doit entre autres les magnifiques Mercedes 500K et 540K.
Sa technologie, son pedigree, son style et son originalité font qu’elle est considérée par beaucoup comme la première supercar de l’histoire de l’auto.
C’est la première voiture à bénéficier d’un injection directe d’essence. Son 6 en ligne de 3.0 l développe 240 ch. Il est incliné de 50° sur la gauche pour pouvoir conserver un capot plat.
Mercedes 300 SL… 300 pour la cylindrée de 3.0 l et SL pour Sport Leicht. Son code est W198.
Elle a fait partie des 26 voitures finalistes sélectionnées en tant que « Voitures du siècle » en 1999 et a obtenu le titre de Sport Car of the Century.
80% de la production a été vendue aux USA. Sachant que Mercedes proposait en option une caisse 100% alu qui faisait gagner 80 kg, commandée par seulement 29 clients (26 en 1955 et 3 l’année suivante). Il s’agit des versions les plus cotées et les plus recherchées.
Les portes papillon ont été adoptées par rapport au châssis tubulaire et au dessin. Le seuil du châssis étant trop élevé, adapter des portes traditionnelles aurait pénalisé l’aéro et obligé de retoucher le dessin. Leur seul défaut est qu’en cas de pluie, à l’ouverture, toute l’eau accumulée va couler sur la tête du pilote et de son passager !
Afin de faciliter l’installation du pilote, et l’aider à glisser ses jambes, le volant s’incline de 90° vers le bas.
On l’oublie souvent mais en 1952, la 300 SL s’offre un doublé aux 24h du Mans. Elle compte également à son compteur le titre de championne d’Europe des rallyes 55 et 56. Un doublé à la Carrera Panamericana et des victoires aux 1000 Miglia, au Liège-Rome-Liège, la course de côte du Mont Ventoux…
En 56 pour relancer les ventes, et afin de répondre à la demande californienne, il fut décidé de lui enlever le toit et d’en faire un roadster, tout aussi séduisant et racé que le coupé.
Elle a séduit un grand nombre de personnalités, avec parmi elles, le Shah d’Iran Mohammad Reza Pahlavi, Ralph Lauren, Bernie Ecclestone, Yul Brynner, Paul Newman, Nico Rosberg, Luigi Chinetti, Briggs Cunningham, Clark Gable, Romy Schneider, Pablo Picasso, Sophia Loren, Tony Curtis, Juan Manuel Fangio…
Au final, 3258 Mercedes 300 SL tomberont des lignes, 1858 roadster et 1400 coupés, avec parmi eux ce magnifique exemplaire qui combine une robe Graphite Gray avec un habitacle tendu de cuir gris clair, moquette grise et volant bois… juste à tomber ! Voyez, on a bien fait d’en parler…
La version Roadster proposait aussi la particularité dite »alu », à la différence près qu’elle correspondait à son moteur (code M198.982), au lieu de la carrosserie toute alu du Coupé (version W198.043). La puissance grimpait à 240 ch (inédit à l’époque, et même encore de nos jours). Il fallut attendre la 3.0 CSL d’Alpina, version injection de 250 ch pour faire « mieux » si l’on puit dire ainsi. Retrouver cette 300 SL est encore possible de nos jours, par le biais de ‘Brabus 6 Stars Classic’, au prix de vente astronomique, avoisinant les 1900000 EUR (oui 7 chiffres !!). Bien qu’elle les vaille bien (pour ceux qui peuvent y mettre le prix), au vu de la restoration dite ‘véhicule état neuf, même parfois mieux que l’originale’, à ce prix là vous aurez la 992 Turbo S et tout ce qui va avec. Perso je classe le Coupé 300 SL ‘alu’ meilleur voiture ‘Coupé’ de tous les temps.
Bonjur,
Je souhaiterais connaitre les différences entre la 300slà optiques ronds,et celles à optiques sous globes.
Je cherche mais ne trouve pas.
Merci de votre réponse.