« Allo Thierry, embarque ton numérique, deux slips et un t-shirt DLEDMV. On part à San Francisco essayer une Dodge Charger R/T de la police ! »… Ouais, c’est c’que m’a dit Sam à l’autre bout du fil juste avant de raccrocher… Bon, ben j’pouvais pas dire non ! Alors j’ai chopé le premier sac qui trainait, j’y ai fourré c’qu’il m’a dit avec, au cas où, une boite de capotes, ça pouvait toujours servir !

Bon, ce que Sam ne m’avait pas précisé, c’est que l’essai allait se faire du côté de San Francisco sur Rhône ! Ah tu parles d’un plan… j’me voyais déjà en haut de l’affiche… enfin, surtout avec un burger dans une main et une bonne Bud bien fraiche dans l’autre ! Tu parles, ce s’ra jambon – beurre et un verre d’eau…

Enfin heureusement, notre américaine a su faire briller notre matinée… Une Dodge Charger R/T, la bonne ricaine avec un gabarit de poids lourd, une gueule béante et un regard de méchante… le genre où quand tu vois ça débouler dans tes rétros, tu cherches pas trop à comprendre… Surtout que là, avec les giros et la déco à la sauce west coast, c’est la fête du slip à Orange County !

Le gazier est plein de bas en haut. En même temps, un V8 Hemi 5.7 l de 385 ch pour 536 Nm… Même avec un peu plus d’1T700 sur la balance, y’a déjà de quoi laisser deux bonnes traces noires sur l’asphalte. D’ailleurs, la Charger préfère ce genre de jeu à celui de l’attaque en mode scalpel… Son efficacité peut surprendre les troglodytes qui imaginent que les ricaines n’ont pas évolué depuis 1965… mais entre nous, ceux qui roulent dans ce genre de caisse, ils savent profiter sans se prendre au sérieux… Tu ne vas pas voir Avengers pour débattre sur le scénario pendant des heures… Tu veux du show, t’en mettre plein les yeux et les oreilles et sortir de la salle avec la banane ! Eh bien la Charger c’est pareil.

Tu te cales sur Drive, vautré dans le cuir, avec les sièges électrique à mémoire, tu profites d’un son Alpine qui te décrasse les tympans, et tu sais que si tu veux passer en mode fun, t’as qu’à souder la pédale de droite… A côté, t’as ceux qui roulent en allemandes, ils te toisent, mais ils se rendent même pas compte qu’ils sont devenus aussi chiants que leurs caisses !

Ajoutez à cela le covering Interceptor avec le pare buffle à l’avant (Un véritable, commandé aux States) et il n’en faudra pas plus pour que votre passage éclipse toute présence le temps d’un instant… Surtout que Fred, le chef d’atelier de Drivart, trouvait la bestiole trop sage, trop silencieuse… alors il a coupé la ligne, et il a mis un tube inox… point barre ! Il tourne pas en rond le Fred…

Gueule d’enfer, roues chromées, intérieur prémium, V8 puissant et plein, bruit… « sympathique », il n’en faut pas plus pour jouer le rôle du bad boy. D’ailleurs, Sam vient de vendre la voiture… Sur l’annonce, elle était rouge, sa couleur d’origine. Quand le client l’a contacté, il n’avait pas eu le temps de prendre en photo la voiture dans sa nouvelle livrée… « Dites moi, elle est bien rouge c’est ça ? »… « Heu, comment dire, au niveau de la couleur, y’a eu un petit changement ! Mais je vais faire des photos et je vous les envoie, vous verrez par vous même… » Puis quelques minutes plus tard, le téléphone sonne à nouveau : « Vous rigolez ?! Mais c’est comme ça que je la veux ! »… Emballez, c’est pesé.

En même temps, la conclusion est simple… Tu te régales plus devant un épisode de « Starsky & Hutch » plutôt que devant « Derrick »… Donc si vous aussi vous prenez la vie côté fun, appelez Sam de Drivart, ils auront toujours une caisse pour vous…

© Drivart & DLEDMV via Titi