’64 Ford Galaxie 500 Pro Street… Twin Turbocharged pour plus de 1000 ch !
par Thierry Houzé | 21 octobre 2019 | Street |
Dans la deuxième moitié des années 50, une grande partie de la planète a les yeux tournés vers l’espace. La science fiction bat son plein sur les écrans et la conquête de l’espace est sur le point de démarrer. Enfin, tout ça pour dire que quand Ford lance sa Galaxie en 1959, la marque surfe sur la tendance et cherche à faire rêver ses clients… Surtout que celle qui arrive, elle a sous son capot de quoi décoller !
Notez que Ford n’a pas eu honte de ressortir ce nom pour le coller sur le cul d’un pathétique monospace à la fin de 90’s… Enfin, pour ne pas trop faire affront au modèle des 60’s, ils ont préféré remplacer Galaxie par Galaxy. Mais à choisir entre un oeuf sur roues et une vraie caisse qui se prend pour un tank avec un V8 sous l’capot, y’a pas besoin de réfléchir longtemps !
La Galaxie devient rapidement un des piliers de la gamme Ford. Extrapolée en plusieurs versions, les modèles s’enchainent; Skyliner, Sunliner, Club Victoria, coupé Hard Top, Starliner, Town Victoria, Special, Town Sedan… et la 500 qui vient chapeauter la famille Galaxie avec son V8 de 427 ci (7.0 l).
C’est justement l’une d’entre elle qui vient se pavaner sous vos yeux… Un magnifique et bestial coupé Galaxie 500 de 1964. Sauf que pour poser ses roues sur DLEDMV, pensez bien qu’il est passé par la case pompelup… et pas qu’un peu puisqu’il affiche désormais son pedigree Pro Street !
Le châssis a été droppé et renforcé. Les liaisons sont passées en triangulaires avec coilovers JRC. L’arrière est maintenu par deux barres stab’. Le freinage est désormais en mode Wilwood avec des disques de 14′ mordus par des étriers avec 6 pistons à l’avant et 4 à l’arrière. La direction est une Detroit Mustang II à crémaillère. L’arbre de transmission DriveshaftPro est en 3′, il relie une boite auto GM avec convertisseur triple disque à une pont Currie 9.
Il faut bien ça pour encaisser la charge du gazier qui s’excite sous le capot. Un V8 Ford Racing 482 ci (7.9 l), forgé, avec admission revue, culasses préparées, injection électronique Holley et surtout, une paire de turbos qui vient lui souffler dans les cornets ! L’bazar envoie la bagatelle de 1045 ch et 1296 Nm de couple aux roues arrière, des American Legend chaussées en Mickey Thompson Sportsman qui font tout ce qu’elles peuvent pour s’agripper au bitume.
Arborant une sobre, mais profonde robe noire, le gros coupé ricain fait reluire ses chromes. Esthétiquement, à part quelques détails, il a gardé son aspect d’origine. Gros bossage sur le capot, arceau qui vient élargir les montants, admission dans les phares, le bestiaux essaye de camoufler la violence dont il est capable, mais entre nous, quand on regarde sa gueule, on se doute rapidement qu’il est capable d’arracher le goudron sur plusieurs centaines de mètres.
Même si la voiture est bien entendu homologuée route (Hé ouais, on n’est pas bon côté de l’Atlantique !), quand vous ouvrez la porte, on tombe sur un habitacle qui n’est pas là pour la balade en amoureux avec les gamins et la belle mère sur la banquette arrière ! Déjà il faut enjamber l’arceau cage qui n’est pas venu pour faire semblant. Tendus de cuir noir, les sièges baquets Corbeau vous empêchent de remuer. Le tableau de bord (En fibre de verre) et le large tunnel central sont couverts, eux aussi, de noir et de plaques d’alu bouchonné. C’est sobre, classe avec l’essentiel, volant, combiné Dakota Digital VHX et levier de vitesse !
Cette Ford Galaxie est le parfait exemple des engins délirants qui gravitent sur les routes américaines. Un missile sol-sol spécialisé dans la ligne droite et capable de laisser derrière lui à peu près tout ce qui roule sur un bout de ligne droite. La Vmax, on s’en fout. Là bas, ils roulent entre 115 et 120 maxi (130 au Texas). Non c’qui les intéresse, c’est la 1/4 de mile (400m) et le temps qu’il faut pour le parcourir. En l’occurrence, moins de 9 pour ce monstre. De quoi pulvériser n’importe quelle hypercar moderne.