Emory, c’est le mec qui me réconcilie avec les Porsche 356. Au risque d’en faire hurler certains (dont le boss !), je n’ai jamais jamais vraiment trouvé cette voiture plus excitante que ça. Mais ça c’était avant. Depuis que j’ai écrit un article sur la RSR je suis tombé amoureux. Et c’est surement ce qui va arriver aussi avec cette Emory Outlaw Sunroof Coupe…
Callaway, un préparateur Américain bien connu, aimait appeler certains de ses projets les « Supernatural ». Si j’osais je dirais qu’Emory c’est le Callaway de la 356 (oh il a osé !). C’est un peu tiré par les poils du nez me direz-vous ? Pas tant que ça ! Regardez-la bien ! Elle pourrait sortir d’une usine de 2019 avec des pièces de 1956… et vice-versa ! Bon on aura toujours un puriste pour nous péter les brouettes avec son matching machin, mais quelle importance ? Surtout quand on voit la merveille qui orne ces photos.
Elle se nomme 1959 Porsche 356A Emory Outlaw Sunroof Coupe… Oui je sais ça fait un peu long comme nom, va falloir songer à faire plus court Mr Emory quand même, sinon ça ne rentre plus dans nos titres (Rod Emory vient d’appeler, il à dit qu’il s’en foutait). En même temps comment nommer une 356 Outlaw avec un toit ouvrant hein ?
Elle à été conçue sur demande du premier propriétaire comme si le Roi d’Espagne l’avait commandée directement à Ferry Porsche pour partir en week-end en amoureux. Comme une sorte de Dolce Vita Ibérique. Une tranche de chorizo plus tard, Rod Emory était à l’ouvrage sur une donneuse, entièrement mise à nue pour retravailler le capot, le plancher, les longerons, le support de batterie et les bas de porte. Les angles extérieurs de l’auto ont aussi été adoucis et renforcés. La tout est recouvert d’un Silver Grey d’origine Carrera GT.
Le capot avant à été modifié pour laisser apparaître le bouchon de remplissage central et des protections en maille d’inox ont été placés sur le feux avant, tandis que les trous qui accueillaient auparavant le pare-choc avant ont laissé place à un lissage et l’intégration d’anti-brouillards Marchal. Des retroviseurs Raydyot prennent place sur les ailes avant, qui arborent également le Pegase de la marque Mobil, peint à la main. A l’arrière le capot moteur intègre maintenant des persiennes qui accentuent autant le refroidissement que le style.
Coté châssis, ce sont des éléments de Porsche 911 modifiés qui prennent place pour amortir l’engin. Quant aux freins ce sont des étriers 4 pistons de chez CNC qui se cachent derrière les jantes custom 15″ finies en noir satiné et équipées de pneus Dunlop Sport 5000.
A l’intérieur on trouve des sièges en cuir avec inserts Spinneybeck, et comme il en restait, il ont aussi fait des panneaux de porte et des petites lanières de capot façon 356/4 coupe du Mans 1951, que je trouve furieusement classieuses. Les boutons ainsi que le levier de vitesse ont été assortis au volant blanc ivoire et un arceau 4 points vient accueillir les harnais de sécurité.
Le moteur à l’origine de ce projet était un FAT Performance de 2.7l, mais à été remplacé par un quatre à plat Emory-Rothsport de 2.4l développant 205 ch, couplé à un ensemble boite-pont 901 5 vitesses. Il souffle à travers une ligne inox de chez M&K.
Alors vous allez me dire qu’on débarque, que cette caisse est déjà passée chez Jay Leno, dans Forbes, qu’elle à été présentée au Luftgekühlt de 2017 et qu’il y a une profusion de photos qui tournent sur le net. Oui, vous avez parfaitement raison. Il m’a d’ailleurs été difficile de choisir parmi les plusieurs centaines de photos de qualité que j’ai consulté. Si vous saviez le nombre de voitures fantastiques qu’on n’a encore jamais traité ! D’ailleurs si vous en connaissez une sur laquelle vous aimeriez que nous nous penchions, n’hésitez pas à nous en faire part sur notre fanpage ou directement par mail. En attendant, faisons un petit tour sur Mulholland Drive au volant de cette 356…
