Je vous ai parlé de Günther Artz il n’y a pas si longtemps. Si rappelez vous, c’est lui qui s’est payé un thérapie (Par rapport à son prénom) en greffant la partie technique d’une Omega Lotus dans un coupé Calibra. Eh bien ce docteur Frankenstein de la mécanique avait déjà procédé à une opération un peu bizarre, en l’occurence mettre une caisse d’Opel Kadett sur un châssis de Corvette… V’là la Cordett !
En fait, ce qui surprend le plus, c’est d’se dire qu’à un moment Günther s’est retrouvé devant son châssis de Corvette mis à poil, il s’est quand même demandé : « Mais qu’est ce que je pourrais bien y poser dessus ?! »… et c’est là qu’une petite voix lui a soufflé : « Hooo, et si tu mettais une carrosserie d’Opel Kadett »… Vous savez, c’est comme si vous vous retrouvez entre potes en vous posant la question existentielle : « Slip ou caleçon »… et là, un de vos potes qui s’appellerait Tim, sortirait banalement : « Bah, moi j’mets des strings »… Ouais voilà, ça jète un malaise…
Enfin, si Tim met des strings, Günther lui, il a donc fini par poser une Kadett sur une Corvette C4. Mais bien entendu, les choses ne se sont pas faites aussi facilement que c’que Tim enfile sa ficelle ! Pour procéder à la greffe, il a fallu une équipe de carrossiers, et des bons.
Pour coller à son nouveau châssis, la Kadett s’est retrouvée élargie, rallongée, les passages de roues adaptés à son nouvel empattement, mais surtout, la transformation la plus impressionnante reste cette face avant soudée qui bascule entièrement vers l’avant pour dégager le V8 de 5.7l pour 245 ch et 450 Nm.
N’allez pas chercher de métamorphose exagérée. Le châssis, l’habitacle, le moteur, tout est made in Corvette et laissé d’origine. Même chose pour la caisse. L’Opel, si ce n’est les adaptations physiques, n’a pas subit de transformations. Un pur sleeper, au gabarit bizarre et chaussé avec des roues de Muscle Car… Quoique les borborygmes du V8 doivent quand même semer le doute !
Il n’empêche qu’avec ce projet sorti en 1989, l’équipe de Artz a confirmé l’étendu de ses talents… Ca valait le coup de vous en parler.
© Artz via Jürgen Reitz and Hermann Dinklage