’59 Chevy Apache Custom – La classe en utilitaire !
par Thierry Houzé | 28 février 2020 | Street |
Aux States, le déplaçoir lambda, c’est le pick up. L’engin qui sert à tout. Même à recevoir une cure de pompelup pour se transformer en hot rod ou custom qui poutre la rétine. Les ricains n’hésitent pas à les muscles, les swapper et les dropper. Et le Chevy Apache qui débarque ne va pas vous épargner…
Ce qui est pratique avec les caisses ricaines, c’est qu’il s’agit d’un châssis, on y greffe les trains roulants et le V8, et on rhabille avec la caisse. Du coup, ça passe quasiment sur tout et ça permet de transformer un pathétique pick up en un engin capable de laisser de grosses traces noires sur la route !
De son côté, le Chevy Apache fait partie de la famille des Task Force. En fait, chez General Motors, le pick up était une véritable institution avec ses codes, ses tendances. Après la guerre, en 1947, GM lance ainsi sa série Advance Design qui rompt avec le style des utilitaires (rappelez vous le Chevy 3100 de Sébastien). Puis en 1955, c’est au tour des Task Force d’entrer en jeu. Le look, devient plus méchant sans pour autant sacrifier ses origines roturières et utilitaires. En 1960, GM lance les C/K qui ira jusqu’en 1987.
En fait, chaque série est basée sur un châssis qui est ensuite adapté, en fonction de la transmission, du moteur, du gabarit, de l’utilité… Du coup, les modèles sont nombreux, chacun avec sa spécificité. Cameo Carrier, Suburdan, Viking, Spartan, et bien sûr l’Apache. Honnêtement, parfois, entre un modèle et un autre, il faut vraiment aller chercher les différences !
Il n’empêche qu’à l’époque, ces engins étaient loin d’avoir été imaginés pour aller cruiser sous les ronrons d’un V8. Et pourtant, quand on voit le résultat, on se dit que passer ces pick-up en mode custom puisque ça leur va plutôt bien.
Et c’est le cas de ce Chevy Apache. Esthétiquement, il est juste remis à la sauce custom. Peinture métal, toit noir et chromes flambants. La benne est passée en double fond, avec une finition bois – chrome qui n’a plus rien à voir avec les origines de l’utilitaire.
Au niveau du châssis, tout a été revu comme s’il devait recevoir un muscle car. Combinés filetés, freinage XXL, pont arrière spécifique, arbre renforcé et 4 jantes American Racing chromées qui n’ont pas peur de s’afficher en 18′ devant et 21 derrière.
Dans l’habitacle, c’est clean et moderne, même si ça garde le style originel. Direction assistée, clim, sono, banquette réglable en cuir, moquette épaisse… Là encore, ça ne tombe pas dans la caricature et tout est bien rangé à sa place.
Enfin le coeur de la bête, un V8 de 406 ci revu avec culasses, carbu et admission Edelbrock, équipé d’un collecteur et d’une ligne sur mesure. Lui aussi reçoit sa cure de chrome et se love dans un shaved bay. Plus de 400 ch sur les roues arrière via une boitoto 700R4… Idéal pour cruiser le coude à la portière et éventuellement, se la jouer sur un 400m.
Une fois encore, on se dit qu’un pick up à la sauce custom, avec des watts sous le capot, c’est plutôt dégaine. Dire qu’aux states y’en a qui en font leur daily…