Lamborghini Diablo 6.0 SE – Ich bin ein spaghetti !
par Rémi | 20 mai 2020 | Street |
Ah ! Mon premier article sur une Lambo ! Et en plus, c’est une Diablo, je me suis pas foutu de vous ! Et en plus de plus, c’est pas n’importe quelle Diablo, donc vous voyez, on fait vraiment bien les choses chez DLEDMV. Donc c’est parti avec cette belle italienne… enfin, allemande… enfin américaine… Merde ! C’est parti quoi !
En 1990, quand la Diablo est présentée, Lambo appartient à Chrysler. D’ailleurs les designers américains sont venus adoucir le dessin de Marcello Gandini, jugé trop agressif. Vous voulez savoir à quoi devait ressembler la Diablo avant le lifting de Chrysler ? A une Cizeta V16T. Non, sans blague, Gandini, un peu vexé, va rejoindre la conception de la Cizeta et appliquer le dessin original de la Lambo à cette supercar. Et Bim ! Le gros doigt d’honneur ! Mais bref.
Quand la Diablo déboule, donc, c’est un bon gros V12 atmosphérique de 5.7L vissé sur le fion, 492 chevaux sur les pâtes arrière par une boîte manuelle, pas d’ABS, pas de direction assistée, et suspension purement mécanique. La bonne vieille recette de la voiture de bonhomme quoi… A ce moment là, la Diablo est vraiment proche de la Countach qu’elle remplace, et les clients ne sont pas dépaysés. Puis les années vont passer, et la Lambo va gagner différentes évolutions et versions : la VT rejoint la gamme en 95 et amène la transmission intégrale, puis la direction assistée va débarquer avec une suspension adaptative entre autres.
La SV arrive ensuite avec une première évolution moteur, qui fait passer la barre des 500 chevaux au V12 de la marque au taureau. En 1999, la Diablo reçoit un restylage. Les pop-up disparaissent malheureusement au profit de phares de Nissan 300 ZX. Une vanne de designer mal comprise probablement… L’ABS arrive enfin sur la Lambo, en même temps qu’un variateur de phase. Le V12 prend 20 chevaux et en compte désormais 530.
Et puis la Diablo GT débarque. Esthétiquement bien plus agressive, la GT fracasse la rétine avec sa panoplie aérodynamique. Prise d’air sur le toit, nouveaux spoilers avant et arrière, nouveau diffuseur, et deux grosses sorties d’échappement recentrées. Le V12 atteint 6.0L en augmentant sa course de 4 mm et 575 chevaux. Simple propulsion, plus légère, elle reçoit une démultiplication de boîte spécifique. Prévue pour être l’apothéose du modèle, nous sommes donc en 1999, et il est tant pour la Lamborghini Diablo de laisser la place. Ça tombe bien, sa remplaçante est presque prête. La Lamborghini Canto.
Mais ça ne va pas se passer comme ça. Entre temps, Audi a acheté Lamborghini, sauvant la marque de la faillite. Mais quand on a montré la Canto à Ferdinand Pïech, il se serait écrié « Ach ! Qu’esse que c’èst môje ! Faittes dûrrer la Diabelo, on va reutessiner tout ssâ ! » Et pour le coup, c’est vrai que le design de la Canto est spécial avec ses prises d’air surdimensionnées sur les ailes arrières. Surement le même gars que pour les feux de 300ZX… Pour refroidir le bouillonnant V12, dont le besoin d’air frais augmente toujours plus, les designers donneront finalement naissance aux prises d’air mobiles de la Murcielago. Ah ! Là d’accord !
La Diablo est donc restylée de nouveau, avec la VT 6.0, qui pour faire simple est une VT avec une adaptation à 550 chevaux du moteur de la GT. La VT 6.0 recevra des versions limitées, Millenium Roadster, et 6.0 SE. Et nous y voilà… C’est donc une 6.0 SE que vous avez sous les yeux. Une des 42 produites, et une des 20 peintes dans ce Marrone Eklipsis. Elle reçoit un intérieur en cuir beige et marron, largement agrémenté de carbone. Le collecteur d’admission est en magnésium, et je dois dire que je trouve cette baie moteur particulièrement magnifique.
La Diablo est souvent un peu mal-aimée, mais depuis que j’en ai vu une en vraie, j’adore cette caisse. Il faut la voir pour prendre la mesure de ses proportions délirantes. La caisse est à peine plus haute que votre taille, et le haut de la jante dépasse déjà la mi-hauteur de la voiture. Quand vous vous tenez devant, le pare-brise semble horizontal et la voiture est infiniment large… Sans déconner, pour moi, la Diablo est plus impressionnante que la Countach… Allez-y, lancez les tomates !
Mon fantasme également, la plus belle des Lambo
J’adore l’ordre d’allumage du V12!
Bellissime!!!
Sans doute la plus belle Lamborghini de série jamais produite, voire même la plus belle voiture de tous les temps. Autre particularité: les versions SE étaient toutes des 4 roues motrices, avec boîte courte, tandis que les quelque 200 autres VT 6.0 avaient la particularité de pouvoir être livrées, toutes en boîtes longues, en 2 roues motrices sur demande. Ces dernières sont les plus rares de toute la série, et disponibles dans quasi tous les coloris catalogue. Autre perle rare, la Millenium Roadster, 4 roues motrices (contrairement à beaucoup de sites francophones qui la référencient en RWD), mais avec la boîte courte de la SV.