Putain j’vieillis ! Et vous savez comment je m’en rends bien compte ? Je commence à apprécier les anglaises des 60’s ! y’a pas longtemps, je me retrouvais séduit par un roadster MGB et aujourd’hui, c’est une cousine MGB GT qui vient poser ses roues sur DLEDMV. Un coupé passé en mode racing. J’ose même plus dire que je trouve sympa !
Surtout que comparé au modèle orange dont je vous ai parlé il y a quelques mois, je trouve ce coupé bien plus viril et sportif. Puis déjà, l’ablation de son nez en plastoc noir, ça change beaucoup de choses… Genre ce truc aussi inutile que vilain, ça pouvait sauver des vies ! C’est comme attacher sa ceinture quand on est dans un Boeing 747 en train de se crasher… Tu finiras quand même en sauce bolognaise… mais en sauce bolognaise attachée !
Enfin, pour revenir à notre petite anglaise, elle a vu le jour en 1974… pas de bol, une année plus tard, elle aurait été exceptionnelle… m’enfin, 74, c’est pas mal ! Par contre, inutile de s’imaginer cruisant le coude à la portière et les cheveux au vent. En effet, les sportives anglaises se sont forgées une image grâce au charme de leurs roadsters. Paradoxal dans un pays où il doit pleuvoir 360 jours sur 365 !
Eh bien cette MG MGB GT elle est plus maligne que les autres puisqu’elle a un toit. Gage de rigidité qui plus est. Cela lui donne surtout un style aussi sportif que séduisant, une sorte de shooting brake en modèle réduit. D’autant plus que depuis le début des 90’s, la voiture a été achetée par un gentleman driver qui l’a faite entièrement démontée, restaurée et en y étant, modifiée pour courir dans les courses dominicales. Et cette cure lui va à ravir.
Les pare-chocs ont disparu. La lèvre avant est modèle Sebring… même si elle se passe des extensions d’ailes musclées. Entre nous, l’un comme l’autre lui vont aussi bien. Les répétiteurs de clignos latéraux obligatoires aux USA ont été retirés. Le capot a été modifié et équipé de deux bosses. De chaque côté, ls phares sont passés sous cloche. Enfin la trappe a essence à migré sur le montant arrière droit. Les logos GT des modèles européens est venu habiller la voiture. Pour finir cette remise à neuf, une simple robe blanche fait largement l’affaire. Le look devient réellement viril ! La MG reste fine, légère visuellement, mais on devine qu’elle n’est plus là pour vous chanter la balade des gens heureux…!
Au niveau du châssis, c’est du pareil au même. Tout a été refait. Les amortos sont neufs, les ressorts avant plus courts et rigides sont accompagnés d’une barre stab’. A l’arrière, les lames ont été modifiées pour donner plus de rigidité et rabaisser la caisse. Le freinage est d’origine, si ce n’est que les étriers avant mordent maintenant des disques percés. Enfin les ailes sont remplies par des Minilite de 14′ chaussées en Nitto NT01.
Tout ça c’est bien… mais pour que ce soit réellement utile, il faut un bloc qui va bien comme le V8 3.5l d’origine Rover. Une enclume ? Pas du tout ! Hyper compact et tout alu, il affiche un poids inférieur au 4 cylindres 1.8l et au 6 en ligne qui équipent les MGB et MGC. Par contre, niveau puissance, d’origine il développe 137 ch à 5000 trs… Pas de quoi effrayer un pneu !
Sauf que notre gazier a lui aussi reçu sa mise à jour et c’est un certain Bob Yarwood qui s’en est chargé. Pour commencer, il a ouvert le bloc. Le vilebrequin a été rectifié, poli et équilibré, il reçoit de nouvelles bielles allégées et des pistons forgés qui font passer le taux de compression à 10,5:1 et la cylindrée à 3.9l. La culasse est revue avec un nouvel arbre à cames Piper 270 HG. Le carbu est un Holley 390 accompagné d’une admission Offenhauser. Le refroidissement des fluides est confié à un radiateur d’huile pednat que celui pour l’eau est avancé contre la calandre et aidé par deux ventilos. Toutes lé périphéries ont été remplacées et revues à la hausse, pompe à essence, démarreur, allumage… Sachez que le descriptif des modifications fait 5 pages !
Dans tous les cas, le pilote, bien installé dans ses sièges d’origine tendus de cuir gris et maintenu par des harnais Crow, contrôle désormais (ou du moins essaye) pas loin de 200 ch. Avec 1100 kg sur la balance, ça ne transforme pas cette MGB GT en supercar, mais en tout cas, ça doit la rendre bien plus excitante, vivante et amusante à piloter. Putain j’vieillis…!
© BaT via Wob