Un Gasser sachant Gasser doit savoir cabrer sans se retourner… Mouais… Bon je ne suis pas très sur pour celle-ci… N’empêche que cela résume bien l’esprit de ces caisses de drag surélevées dont cette Ford Fairlane 500XL est une digne représentante !
On ne parle pas assez des Gasser. C’est un courant qui est né des dragstrips dans les années 50. L’idée était de partir d’une caisse de série abordable, de l’alléger au maximum et de surélever l’avant. Cela avait pour but de porter le centre de gravité sur les roues arrière afin de compenser le manque d’adhérence des pneus de cette époque.
Il fallait bien sur un énorme V8 à l’avant pour fumer le copain d’à coté, et surtout une sacrée paire de… parachutes pour stopper l’engin. La plupart du temps ils fonctionnaient au gaz, d’ou leur nom. Evidemment, cela donnait lieu à de gros wheelings et assurait le show, mais pas que. Ils étaient surtout quasiment imbattables !
C’est d’ailleurs de ces engins qu’est née la catégorie des Funny Cars. Si les Gassers ont progressivement quitté officiellement les dragstrips vers la fin des années 70, ils n’en égosillent pas moins leurs V8 lors de courses de véhicules vintage qui leurs sont dédiées.
La Fairlaine ’66 que vous voyez a été construite lors de cette période de déclin. Elle est connue sous le petit nom de « American Flyer ». J’ai cherché à quoi cela faisait référence et j’ai trouvé une marque de trains, un groupe de musique et une recette de cocktails. Rayez la mention inutile… Ou si vous avez la bonne réponse, venez nous en parler sur notre fanpage !
Quand on ouvre le capot, on y trouve un V8 Hi-Po (Po-Tam… Mouais celle-ci non plus je ne suis pas sur, mais fallait que je la fasse) de 390 pouces cubes (6.3L). Le V8 couteau suisse de Ford qui a équipé environ tous les modèles de la marque, à vu le jour dans sa version K-Code High Power (Hi-Po…) sur la Fairlane en 1963, et équipa plus tard la Shelby GT350. Il est équipé de collecteur Alu Weiand High-Rise et de carbus Holley 4 corps surmontés de deux gros aspirateurs à air chromés faits maison.
L’intérieur est resté globalement d’origine, il n’y a guère que le tachymètre Autometer qui trahit le potentiel de la bête. Petit détail qui tue : Le carter d’huile aux couleurs du drapeau Américain. Effectivement quand on montre comme ça sa culotte à tout le monde, autant qu’elle soit jolie ! Et patriote jusqu’au bout des pneus Mickey Thompson !
Et le tout est bien entendu street legal aux Etats-Unis. Bien dommage que ça ne le soit pas en France, au moins avec celle-ci vous n’aurez aucun souci pour passer les dos d’âne… même à fond !
