’94 Mercedes E500 RENNtech 6.0 : Vous reprendrez bien un peu de cylindrée ?
par Florian Arnaud | 19 octobre 2020 | Street |
La Mercedes-Benz E500 est un mythe. Le géant Mercedes aidé par son voisin Porsche, a fait de sa berline une croqueuse de M5. Cela ne suffisait pas à certains préparateurs, qui à l’instar de RENNtech se sont penchés sur le paquebot pour le transformer en hors-bord.
« S’il vient sur l’autoroute il est mort, on a plus de puizzansse », cette phrase, pour les fans de bagnoles (et cinéphiles ?), fait référence à Taxi 1 et est énoncée par le chef des méchants du film, un gang de braqueurs allemands, qui conduisent (tels des chauvins) des Mercedes-Benz Classe 500E type W124.
Car oui, chers lecteurs, aujourd’hui sur DLEDMV, on ne fait pas dans la finesse, il est question de teutonne, que dis-je, de panzer, que dis-je, de grosse bertha, vous l’aurez compris, on va parler de la Mercedes-Benz Classe E code châssis W124.
Pour situer ce modèle, il s’agit donc d’une berline tricorps qui, dans la gamme Mercedes est positionnée entre la « petite » Classe C et la « grande » Classe S et qui donc est considérée comme « moyenne » (avec quand même 4.80m pour la version la plus petite et 5.35m pour la plus grande).
Commercialisée entre 1984 et 1997, elle a été vendue à 2 724 381 exemplaires en tout (10 479 pour la 500E), il est donc fort probable que vous en ayez déjà vu une, voire peut être même conduite, pour les plus chanceux d’entre vous.
Mais là où c’est intéressant c’est que le modèle présenté ici est une préparation RENNtech (préparateur situé en Floride et spécialiste des modèles Mercedes-Benz). Et en plus, ils n’ont pas bossé sur n’importe quelle Classe E, car il s’agit ni plus ni moins que de la plus désirable et exclusive des Classe E W124, à savoir la E500.
La E500, c’est la plus velue des Classe E en essence avant la phase 3 et sa E60 AMG. Elle a été dévoilée en 1990 et est développée avec l’aide des sorciers de chez Porsche.
Elle a droit à un V8 de 5 litres de cylindrée (d’où elle tire son appellation) de 326 chevaux et surtout 480 Nm de couple qui sont transmis aux roues arrière via une boite auto à 4 rapports.
Maintenant, supposons 30 secondes que vous êtes américain, que vous avez une E500 dans le garage mais que vous la trouvez molle… Alors on fait quoi ? Le premier propriétaire de l’exemplaire ci-dessous, lui, il est allé voir RENNtech en 1998, pour que sa belle ait droit à une cure de muscle.
Du coup, les gars n’ont pas fait les choses à moitié et le V8 a été réalésé à 6 litres (parce qu’apparemment le downsizing c’était pas la priorité). Les arbres à cames sont plus pointus, la culasse est retravaillée avec collecteur d’admission et d’échappement polis. Le radiateur et le refroidisseur d’huile ont aussi été changés pour encaisser le surplus de calories émis par la modification et enfin un différentiel à glissement limité est installé sur le pont arrière.
Le résultat est impressionnant car la puissance grimpe à environ 380 chevaux et surtout le couple gagne 100 Nm. De quoi promettre de belles accélérations et surtout de belles traces de pneus.
A l’extérieur, à part le double silencieux à l’arrière, on est sur une peinture bi-ton gris clair en haut et anthracite sur les bas de caisses. Des jantes AMG monoblock en 17 pouces chaussées en Michelin Pilot Sport viennent compléter la panoplie dans le plus pur style german look.
L’intérieur, quant à lui, c’est du classique Mercedes de cette époque-là, à savoir du full cuir, du vrai bois sur le tableau de bord et la console centrale, en gros du luxe quoi.
Au final, sous son air de berline de tonton Michel, se cache un monstre prêt à cruiser à 250 sur la voie de gauche en mode appel de phares. Alors berline de tonton certes, mais tonton en retard.
© Mdfatsi via BaT